Le Vatican est en deuil. Le pape François, figure emblématique d’une Église catholique en quête de réconciliation avec le monde contemporain, s’est éteint ce lundi à l’âge de 88 ans. Premier pape jésuite, premier pontife venu d’Amérique latine, il aura marqué l’histoire par une parole audacieuse, parfois dérangeante, toujours tournée vers les plus faibles.
Durant ses années de pontificat, Jorge Mario Bergoglio n’a cessé de bousculer les lignes. Du climat à la pauvreté, en passant par l’accueil des migrants ou la place des femmes dans l’Église, François a prêché une foi vivante, incarnée, à mille lieues des dogmes figés. Son style simple et ses gestes forts – comme son refus d’habiter le palais apostolique – auront symbolisé une nouvelle manière d’exercer le pouvoir spirituel.
Mais c’est aussi sur le plan diplomatique que le pape François a laissé son empreinte. Artisan infatigable de la paix, il s’est engagé dans la résolution de nombreux conflits, appelant à l’apaisement en Ukraine, au Moyen-Orient, ou encore en République démocratique du Congo. Sa voix, respectée bien au-delà des cercles catholiques, résonnait comme un appel à la conscience universelle.
Sa disparition ouvre désormais une page d’incertitude pour l’Église. Alors que les fidèles pleurent un pasteur proche du peuple, le monde se souvient d’un homme de foi, de dialogue et de courage. Un pontife qui, malgré les critiques, aura su faire du Vatican un acteur moral majeur du XXIe siècle.
CB