Le Qatar consolide son rôle diplomatique sur la scène africaine en accueillant à Doha des négociations directes entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle du M23. À l’issue de ces pourparlers, une déclaration commune a été signée, appelant à « l’arrêt immédiat des hostilités » et condamnant « les discours de haine et les actes d’intimidation », dans un effort concerté de désescalade dans l’est de la République démocratique du Congo.
En exprimant son soutien à la poursuite du dialogue, Doha s’érige en acteur clé de la stabilisation régionale. « Nous incitons les deux camps à maintenir le dialogue dans un climat de coopération et de respect mutuel », a souligné Dr Majed Al Ansari, conseiller du Premier ministre qatari, sur le réseau social X. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du Qatar, qui multiplie les efforts de médiation dans les zones de conflit à travers le monde.
Mais l’accord va bien au-delà d’un simple cessez-le-feu. Le document signé prévoit l’ouverture de discussions substantielles sur les revendications politiques et sécuritaires du M23, tout en abordant les causes profondes du conflit, notamment les tensions intercommunautaires et la situation des déplacés internes. Ces éléments seront au cœur des prochaines étapes du processus.
Ce coup d’accélérateur diplomatique a été salué par les deux délégations, qui ont reconnu le rôle « déterminant » joué par l’émirat dans le déblocage des pourparlers. Plusieurs partenaires internationaux, à l’instar de la Belgique, ont exprimé leur appui à l’initiative, y voyant un « signal fort en faveur de la paix et de la réconciliation » dans une région marquée par des années de violences.
CB