Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a donné ce jeudi 24 avril le coup d’envoi d’une vaste réforme salariale visant à corriger les inégalités au sein de la fonction publique congolaise. C’est au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale à Kinshasa que le chef de l’État a lancé les travaux, en présence de plusieurs hauts responsables politiques et administratifs. Une réforme que Tshisekedi veut à la fois juste, durable et structurante pour l’avenir de l’administration publique.
Dans un contexte national tendu, marqué notamment par les crises sécuritaires à l’Est du pays, le président Tshisekedi a souligné l’importance d’ »une double bataille à mener : celle pour la sécurité et celle pour la dignité de nos agents publics ». Pour lui, « ces luttes, bien que différentes dans leur forme, partagent une même finalité : construire un Congo fort, prospère, où chaque citoyen vit dans la paix, la dignité et l’équité ».
Le chef de l’État a notamment dénoncé les déséquilibres criants entre les différents secteurs de la fonction publique. « Certains secteurs, notamment ceux à caractère économique ou financier, disposent de ressources importantes permettant des primes et avantages généreux, tandis que d’autres secteurs vitaux restent largement sous-financés », a-t-il regretté, plaidant pour une meilleure redistribution des ressources.
Cette réforme vise à établir une grille salariale harmonisée, tenant compte des compétences, des responsabilités et des efforts fournis par les agents de l’État. « La nouvelle politique salariale devra garantir une rémunération juste, fondée sur les qualifications détenues et les responsabilités assumées », a insisté Félix Tshisekedi, soulignant que cette mesure contribuera à motiver les agents et à attirer les meilleurs profils au service de l’administration.
Le gouvernement est désormais chargé, sous la coordination du vice-premier ministre en charge de la fonction publique, d’élaborer cette politique. L’ambition est claire : instaurer plus de transparence et d’équité dans la gestion des ressources humaines de l’État. « Cette réforme est un pas de plus vers la modernisation de notre administration et une gouvernance plus efficace au service du peuple », a conclu le président.
CB