Le gouvernement congolais passe à l’action contre l’urbanisation anarchique dans la capitale. Sous l’impulsion du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, et à la suite des décisions prises en Conseil des ministres le 25 avril 2025, une réunion stratégique de haut niveau s’est tenue lundi 28 avril. Objectif : enclencher une campagne de démolition des constructions érigées dans les zones non aedificandi, particulièrement dans les sites vulnérables comme la baie de Ngaliema.
« Il s’agit de protéger les populations, sauver des vies et remettre de l’ordre dans notre paysage urbain après les dégâts causés par les pluies diluviennes », a déclaré le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani Lukoo Bihango ., qui a présidé cette réunion. Il était entouré de plusieurs membres du gouvernement concernés par la question foncière et urbaine, ainsi que du Gouverneur de la ville de Kinshasa.
La ville de Kinshasa a été désignée comme site pilote pour cette opération qui pourrait s’étendre à d’autres provinces. Les autorités promettent une démarche progressive et encadrée. « Les démolitions se feront dans le strict respect des droits humains, avec un accompagnement des populations affectées », a rassuré le ministre délégué à la Politique de la Ville.
Parmi les mesures annoncées figurent le renforcement des mécanismes de contrôle et de surveillance des zones à risque, mais aussi la reconversion des sites libérés. « Ces espaces deviendront des zones protégées, inaccessibles à toute nouvelle occupation illégale », a souligné la Ministre d’État en charge des Affaires foncières, insistant sur l’importance de prévenir de nouvelles catastrophes.
Le gouvernement affirme vouloir agir avec fermeté mais dans un esprit de justice et de solidarité. « Nous mettons la sécurité des citoyens et la préservation de notre environnement urbain au centre de cette initiative », a conclu le Vice-Premier Ministre. Une campagne qui marque un tournant dans la gestion urbaine de Kinshasa, longtemps critiquée pour son laxisme face aux constructions désordonnées.
CB