Depuis qu’il a pris la décision de suspendre, pour une durée de 90 jours, le Directeur général de l’ANADEC, le ministre de l’Industrie Louis Watum Kabamba fait l’objet d’une intense campagne médiatique visant sa diabolisation.
Des journaux acquis à la cause du DG Godefroid Kizaba, moyennant évidemment des espèces sonnantes et trébuchantes, consacrent des pages entières pour publier des inepties contre ce membre du gouvernement. L’objectif visé est précis : ternir l’image du ministre de l’Industrie et de l’entrepreneuriat, et montrer au chef de l’Etat Félix Tshisekedi que ce membre du gouvernement Suminwa s’oppose à sa directive interdisant la suspension des mandataires publics sans son accord préalable.
En un mot, Godefroid Kizaba est déterminé à présenter Louis Watum comme un « rebelle », qui refuse d’obéir aux ordres du président de la République. Pourtant, cela est très loin de la vérité.
Nul n’ignore que ce mandataire a été suspendu en attendant l’aboutissement des enquêtes. Il est accusé d’irrégularités, ce qui a conduit le Conseil d’administration à lui retirer sa confiance. Une commission a été mise sur pied devant laquelle le DG suspendu, Godefroid Kizaba, devait présenter ses moyens de défense. Si le rapport de la commission est en sa faveur, la mesure sera levée sans autre forme de procès. Sa suspension n’a donc pas de motif politique, mais qu’elle s’inscrit uniquement dans une dynamique de réforme et d’amélioration de l’efficacité administrative.
C’est dire que le ministre de l’Industrie qui s’implique totalement dans la vision du chef de l’Etat, ne peut jamais agir dans le sens contraire de la directive présidentielle, et que sa mesure est intervenue bien avant. Bien plus, il n’est jamais question de la révocation de ce mandataire, dans ce cas, il aurait informé la Première ministre.
Une agitation vivement dénoncée
Ce comportement du mandataire suspendu est évidemment dénoncé au sein même de cet établissement public, et des observateurs qui ont refusé de verser dans le mensonge. En premier lieu, c’est la vice-présidente de l’Intersyndicale de l’Anadec ; Judith Nkoyi, qui dénonce ce qu’elle qualifie de manœuvres du Directeur général suspendu, qu’elle accuse de vouloir ternir l’image du ministre Louis Watum Kabamba, afin d’obtenir la levée de sa suspension.
Selon elle, Kizaba utiliserait les médias et les réseaux sociaux pour manipuler l’opinion, alors que les problèmes internes de l’agence existaient bien avant l’arrivée de l’actuel ministre. L’Intersyndicale rappelle que c’est elle qui a sollicité l’intervention du ministre pour gérer la crise. Ce dernier, dit-elle, qui a agi avec patience, en respectant les textes, ne peut être tenu responsable des dysfonctionnements actuels.
Judith Nkoyi évoque de graves accusations à l’encontre de Godefroï Kizaba, notamment la falsification de documents, les malversations financières, l’usurpation de fonctions et une gestion chaotique, marquée par l’absence d’un plan de travail clair et un climat d’injustice envers le personnel. Elle précise également qu’aucun proche du ministre n’a été nommé à l’agence, et que le DG intérimaire est l’ancien DGA, désigné conformément aux règles administratives, sans lien politique avec Louis Watum.
Judith Nkoyi appelle à la fin des manipulations politiques et à un retour au calme, afin que l’agence puisse se consacrer dans la sérénité à sa mission au service de l’entrepreneuriat dans notre pays.
Par ailleurs, les cadres du parti politique Action des Patriotes pour l’Émergence du Congo-APEC- s’insurgent contre des allégations visant la diffamation et la manipulation de l’opinion publique.
Dans sa déclaration, l’APEC souligne que cette campagne de déstabilisation viserait non seulement à ternir l’image du ministre, mais aussi à fragiliser la confiance dont il bénéficie de la part du président de la République, Félix Tshisekedi. Le parti réaffirme son engagement à soutenir la vision du chef de l’État, et appelle les auteurs de ces accusations à soumettre leurs griefs à une enquête indépendante plutôt que d’alimenter la polémique dans les médias.
Selon l’APEC, « Faisant écho aux principes de rigueur, d’intégrité et de transparence » qu’il prône, le ministre Louis Watum Kabamba reste déterminé à poursuivre sa mission pour une meilleure gouvernance des établissements sous sa tutelle.
Enfin, dans un communiqué daté le samedi 15 mars 2025, le cabinet du ministre affirme que cette suspension n’a aucunement une motivation politique ou personnelle, mais qu’elle repose uniquement sur des considérations institutionnelles et administratives.
En effet, le Conseil d’Administration de l’ANADEC avait identifié de graves dysfonctionnements au sein de l’agence, mettant en péril la bonne exécution de ses missions. Ces constats sont, explique la correspondance, consignés dans le procès-verbal n°ANADEC/CA/003/2025, issu de la réunion extraordinaire des 10 et 11 février 2025. C’est devant ces manquements et après plusieurs tentatives de dialogue avec le Directeur général, que le Conseil d’Administration a pris la décision de lui retirer sa confiance.
Louis Watum Kabamba, en sa qualité de responsable de tutelle, a jugé nécessaire de prendre des mesures conservatoires en suspendant provisoirement le DG Godefroy Kizaba pour une durée de 90 jours. Cette mesure, a-t-on précisé, ne constitue pas une sanction, mais une précaution administrative permettant d’assurer une enquête indépendante et approfondie. Elle a été prise dans une démarche de bonne gouvernance, conformément aux directives du président de la République, Félix Tshisekedi, et aux objectifs du Plan d’Action gouvernemental-PAG-, et qu’elle donne au Directeur général suspendu la possibilité de présenter ses moyens de défense devant une commission indépendante, composée de représentants du cabinet du ministre, de l’Inspection générale des Finances-IGF- et du secrétariat général à l’EPMEA.
Dans son communiqué, le cabinet du ministre de l’Industrie exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue et de sérénité, en évitant toute spéculation infondée sur cette affaire. Car, le gouvernement reste déterminé à garantir un climat institutionnel sain et propice au développement des PME-PMI en RDC. La transparence et l’intégrité restent les principes directeurs de cette action, afin de préserver l’intérêt supérieur de la nation.
Le Libre Débat
Le ministre de l’Industrie et PMEA, Louis Watum Kabamba