Le gouvernement congolais veut faire de l’économie informelle un levier de développement national. C’est le message fort qu’a porté la Première ministre Judith Suminwa, ce samedi 3 mai, lors du lancement d’une initiative nationale ambitieuse en faveur des petits et micro-entrepreneurs. « L’avenir économique de la RDC se construit ici, dans les marchés, les ateliers, les petites entreprises », a-t-elle affirmé devant un parterre de responsables politiques et économiques.
Soutenue par l’Equity Group Foundation et l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), cette campagne vise à structurer un secteur longtemps laissé à lui-même. La stratégie repose sur des mesures concrètes : accès facilité à la bancarisation, micro-assurance, formation, allègement des procédures administratives. Un dispositif mobile de guichets uniques est aussi annoncé pour toucher les zones les plus reculées.
Le gouvernement veut faire passer les petits entrepreneurs de l’informel à l’économie organisée. « Il est temps de soutenir concrètement ces femmes et ces hommes qui entreprennent sans filet », a insisté Judith Suminwa. Le slogan en lingala « Kolisa mosala na yo, batela lobi na yo ! » (« Fais grandir ton activité, protège ton avenir ») incarne cette volonté de proximité et d’ancrage populaire.
Les membres du gouvernement présents ont salué une démarche jugée essentielle pour la croissance du pays. Le ministre des PME a souligné que les petits entrepreneurs représentent « une force invisible à transformer en levier de développement national ». Des incitations fiscales et des partenariats public-privé sont aussi prévus pour stimuler l’engagement.
Au-delà des discours, le plan prévoit également une campagne de communication de terrain. Celle-ci ciblera les marchés, les communes et les zones rurales, là où se trouve l’essentiel de cette économie de la débrouille. Une attention particulière sera portée à l’inclusion des femmes et des jeunes.
Avec cette initiative, le gouvernement Suminwa cherche à inscrire son action dans la durée. « Structurer l’informel, c’est sécuriser l’économie de demain », résume un conseiller de la Primature. L’ambition est claire : bâtir une économie plus résiliente, inclusive et porteuse d’avenir pour les millions de Congolais qui vivent de l’entrepreneuriat informel.
CB