Un nouveau chapitre s’ouvre entre Kinshasa et Addis-Abeba. La République démocratique du Congo (RDC) et la République Fédérale démocratique d’Éthiopie ont signé, mardi 6 mai, un accord bilatéral inédit visant à renforcer leur coopération économique, scientifique, technique et culturelle. La cérémonie officielle a eu lieu à Addis-Abeba, en présence de la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et de son homologue éthiopien, Gedion Timothewos Hessebon.
« Cet accord marque une étape majeure dans les relations entre nos deux pays », a déclaré la cheffe de la diplomatie congolaise, soulignant la volonté des deux États de « bâtir un partenariat durable et mutuellement avantageux ». L’événement intervient après plus de deux décennies d’absence d’accords de coopération entre la RDC et l’Éthiopie.
Selon la cellule de communication du ministère congolais des Affaires étrangères, le texte signé vise à « stimuler les échanges et à encourager les investissements croisés dans des secteurs stratégiques ». L’accord s’inscrit également dans une dynamique continentale d’intégration et de solidarité africaine, chère aux deux États.
Durant son séjour à Addis-Abeba, Thérèse Kayikwamba Wagner prévoit une série de rencontres diplomatiques de haut niveau avec les autorités éthiopiennes. Ces échanges visent à consolider les bases de cette nouvelle coopération, avec des projets concrets en perspective dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture et de la formation technique.
La ministre congolaise aura aussi des entretiens avec Mahmoud Ali Youssouf, nouveau président de la Commission de l’Union africaine. « La RDC entend jouer pleinement son rôle dans la diplomatie régionale et continentale », a-t-elle affirmé, en amont de cette rencontre prévue au siège de l’Union africaine.
Les relations entre la RDC et l’Éthiopie ne datent pas d’hier. « Nos liens remontent aux années 1960, à l’époque des mouvements panafricains », a rappelé Mme Wagner. Ce nouvel accord est donc perçu comme un retour aux sources d’une alliance africaine stratégique.
Avec cette relance diplomatique, Kinshasa et Addis-Abeba affichent leur volonté de se rapprocher davantage. Un signal fort dans un contexte où la coopération Sud-Sud redevient une priorité sur le continent.
CB