Le ministère congolais des Finances a formellement démenti toute implication dans un supposé financement pour la construction d’une prison à Kisangani. Dans un communiqué publié ce lundi 12 mai, l’institution dirigée par Doudou Fwamba a voulu mettre un terme aux rumeurs qui circulaient sur les réseaux sociaux et dans certains médias.
Selon le communiqué officiel, « aucun paiement n’a été effectué ni par le Trésor public ni à partir d’un compte relevant de sa gestion, en rapport avec un prétendu projet de construction d’une prison à Kisangani ». Une mise au point qui vise à désamorcer les accusations portées contre la gestion actuelle des finances publiques.
Le ministère précise qu’« aucun dossier relatif à ce projet n’a été pris en charge par les services des Finances », ajoutant que « toutes les transactions financières sont soumises à un contrôle strict ». Il en ressort qu’aucune trace administrative ni comptable ne justifie les allégations avancées.
Dans son communiqué, le ministère insiste sur le fait que si un tel paiement avait effectivement eu lieu, « la source de financement serait donc ailleurs » et relèverait d’« autres entités financières ». Une manière de rappeler que le Trésor public ne saurait être tenu responsable d’un acte n’entrant pas dans son périmètre de gestion.
Pour lever toute ambiguïté, les autorités financières rappellent qu’« aucun paiement lié à ce projet n’a été effectué depuis le début de l’année 2025 ». Une précision qui vient renforcer la position du gouvernement quant à la transparence dans les dépenses publiques.
Le ministère souligne également que les projets publics passent par des canaux identifiés. « Il existe des comptes bancaires dédiés à des projets spécifiques, et ces comptes privés ne relèvent pas de la comptabilité du ministère des Finances », a expliqué l’administration de Doudou Fwamba.
En toile de fond, ce démenti s’inscrit dans une dynamique de réformes engagées depuis l’entrée en fonction du gouvernement Suminwa en juin 2024. « Depuis l’investiture du gouvernement Suminwa, la République démocratique du Congo a fait des avancées considérables dans la lutte contre les détournements, la corruption et le blanchiment des capitaux », peut-on lire dans le document.
Le ministère assure que les finances de l’État sont gérées « conformément aux plus hauts standards internationaux ». Il indique que le dispositif de contrôle interne est « régulièrement renforcé afin d’assurer les meilleurs standards internationaux ».
Des réformes sont également en cours pour améliorer le suivi des dépenses publiques. « Nous nous engageons à ce que toutes les dépenses soient suivies d’une manière stricte et responsable », promet le ministère.
Enfin, le communiqué rappelle l’engagement du président Félix Tshisekedi dans cette lutte pour la bonne gouvernance : « Le gouvernement, sous la direction du président de la République, reste fermement engagé à maintenir la rigueur et la transparence dans la gestion des finances publiques ».

CB