Le Vice-Premier ministre Ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a lancé le mardi 13 mai à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, une campagne nationale de vulgarisation des textes encadrant les Comités provinciaux et locaux de sécurité. L’objectif ? Donner aux autorités locales et aux citoyens les outils nécessaires pour assurer une sécurité de proximité plus efficace.
Dans un discours ferme et pédagogique devant les autorités politico-administratives et coutumières, M. Shabani a insisté sur l’implication directe des populations dans la gestion sécuritaire. « Il est impératif que chaque citoyen comprenne les mécanismes qui garantissent sa sécurité », a-t-il déclaré. « C’est en impliquant les populations que nous réussirons à bâtir une paix durable. »
Cette campagne s’appuie sur un constat clair : la sécurité ne peut plus reposer exclusivement sur les services spécialisés. « La sécurité ne peut plus être perçue comme une affaire réservée aux seuls services spécialisés. Elle est l’affaire de tous », a martelé le ministre. Ce message s’inscrit dans une logique de responsabilisation des acteurs locaux, souvent les premiers témoins des menaces pesant sur leurs communautés.
Des sessions de sensibilisation seront déployées dans toutes les provinces du pays, avec une attention particulière sur la coordination entre les gouverneurs, les administrateurs, les services de sécurité et les citoyens. « La coordination des réunions élargies de sécurité doit être prise en main par les gouverneurs et administrateurs, conformément aux textes en vigueur », a rappelé Jacquemain Shabani.
Cette initiative s’inscrit dans le deuxième pilier du programme gouvernemental, axé sur la consolidation de l’autorité de l’État et la sécurisation des populations. Elle matérialise également la vision du Président Félix Tshisekedi, qui a fait de la protection des personnes et des biens l’une des priorités majeures de son mandat.
En s’adressant aux responsables de proximité, le Vice-Premier Ministre a appelé à une réappropriation des textes de sécurité. « Nous voulons redéfinir les relations entre l’État et les citoyens. Il faut créer une culture de sécurité partagée, où chacun a un rôle à jouer », a-t-il souligné.
À travers cette démarche participative, le gouvernement espère renforcer la réactivité face aux menaces locales et, surtout, restaurer la confiance entre les institutions et les populations. Un pari sur la mobilisation citoyenne comme socle d’une paix durable.
CB