La province du Maï-Ndombe fait face à un défi humanitaire et sécuritaire grandissant, alors que plus de 700 ex-combattants du groupe armé Mobondo, issus de diverses factions, errent autour du village de Kinsele, le long de la Route nationale n°17. Ces hommes, récemment sortis de la brousse après des campagnes de sensibilisation menées par la Réserve Armée de la Défense (RAD), attendent toujours leur évacuation vers des sites de regroupement.
Selon le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole des opérations Ngemba, la situation reste tendue. « En attendant leur prise en charge, certains de ces individus se livrent à des actes de tracasseries, de vols et de pillages des biens de la population civile », a-t-il déclaré dans une mise au point ce dimanche 18 mai 2025. Ces exactions suscitent l’inquiétude dans les agglomérations voisines, déjà fragilisées par l’instabilité.
Le calme a pourtant été restauré dans la zone après des affrontements internes survenus dans la soirée du samedi 17 mai, entre trois factions du groupe Mobondo. Le capitaine Mwalushay précise que les combats ont opposé une faction dirigée par un certain « Daddy » à une coalition des factions Satonge et B52, sur fond de querelles de leadership.
« L’intensité des échanges de tirs a provoqué un mouvement de panique parmi les familles des combattants, entraînant la fuite de plusieurs d’entre elles vers les agglomérations voisines », a rapporté le porte-parole militaire. Les FARDC, déployées dans la zone dans le cadre des opérations de sécurisation, sont rapidement intervenues pour venir en aide aux civils.
« Nous avons immédiatement pris en charge les femmes et les enfants, afin de leur assurer protection et assistance », a souligné le capitaine Mwalushay. Cette réaction prompte des forces loyalistes a permis d’éviter un drame humanitaire plus large.
L’intervention militaire a aussi favorisé la reddition volontaire de plusieurs éléments Mobondo. « Certains combattants ont répondu favorablement aux appels à la paix lancés par les autorités nationales », a-t-il affirmé. Un signe encourageant, bien que la présence incontrôlée de centaines d’ex-combattants demeure une source d’instabilité.
Face à cette situation, les FARDC réitèrent leur engagement à « protéger les populations et neutraliser toute menace contre la paix et la sécurité ». Des mesures sont en cours pour encadrer ces ex-combattants, faciliter leur réinsertion, et rétablir l’ordre public dans cette partie troublée de la République démocratique du Congo.
CB