Dans une démarche résolument axée sur le rapprochement entre les institutions et les citoyens, la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, se rendra le 26 mai prochain à Tshikapa, chef-lieu du Kasaï. Cette visite officielle marque une étape importante dans la volonté affichée du gouvernement de renforcer la cohésion nationale à travers l’écoute directe des communautés locales.
Le choix de Tshikapa n’est pas anodin. Cette ville du centre du pays, souvent confrontée à des défis structurels majeurs, est symbolique des territoires longtemps restés en marge des grandes décisions nationales. À travers cette présence de la cheffe du gouvernement, Kinshasa envoie un signal clair : chaque région compte et doit participer activement à la dynamique de développement.
Durant son séjour, Judith Suminwa engagera un dialogue ouvert avec les différentes couches de la population. Le programme prévoit des échanges avec des représentants de la société civile, des jeunes, des femmes, ainsi que des autorités traditionnelles. L’objectif est de recueillir les doléances mais aussi les idées novatrices que les citoyens peuvent proposer pour améliorer les conditions de vie dans la province.
Un autre moment fort de cette visite sera l’appel lancé à la jeunesse pour rejoindre les rangs des Forces armées de la RDC (FARDC). Dans un contexte sécuritaire encore fragile, notamment dans l’est du pays, la mobilisation des jeunes est perçue comme une nécessité stratégique. La Première ministre souhaite ainsi encourager un engagement patriotique à travers un enrôlement massif et volontaire.
Mais au-delà de la sécurité, c’est tout un plaidoyer pour le développement intégré qui s’exprimera à Tshikapa. Judith Suminwa entend écouter les voix locales sur les priorités en matière d’éducation, de santé, d’accès à l’eau potable ou encore de routes et de connectivité. Ce face-à-face direct avec les citoyens vise à ajuster les politiques publiques aux réalités locales.
La province du Kasaï, marquée par un lourd passé de violences et par une pauvreté persistante, nourrit de fortes attentes. L’amélioration des services sociaux de base et la création d’emplois pour les jeunes figurent parmi les demandes les plus pressantes. La visite de la Première ministre est donc perçue comme une opportunité inédite de mettre en lumière les besoins urgents d’une région en quête de relance.
CB