Le gouvernement de la République démocratique du Congo vient de franchir un nouveau cap dans sa politique d’infrastructures urbaines. À travers un décaissement effectif de 40 millions de dollars par le ministre des Finances, Doudou Fwamba, les autorités viennent d’enclencher une nouvelle phase de réhabilitation des routes dans la capitale, Kinshasa.
Selon des sources proches du dossier, ce financement a été versé à l’Office des voiries et drainages (OVD) pour la réfection de 30 kilomètres supplémentaires de routes. Ce nouvel appui financier est un pas de plus dans le vaste programme d’amélioration des infrastructures routières de la ville.
« Ce sont des avenues stratégiques dans les quartiers populaires comme Mokali, Université ou encore Kasa-Vubu qui bénéficieront de ces travaux », a-t-on appris. L’initiative s’inscrit dans une volonté manifeste de l’Exécutif de rompre avec l’immobilisme infrastructurel de ces dernières décennies.
Une dynamique continue portée par l’Éxecutif central
Le versement de ces 40 millions USD s’ajoute à une enveloppe précédente déjà mobilisée par le gouvernement central, pour la construction en béton de 115 kilomètres de routes dans divers quartiers de Kinshasa. Ce projet concerne notamment les avenues Assossa (Ngiri-Ngiri), Kalembelembe (Lingwala), et Kabambare (Barumbu).
Le cumul des deux opérations porte le linéaire total à 145 kilomètres de routes à livrer à la population, un chiffre sans précédent depuis des décennies. « C’est du jamais vu », s’enthousiasment des sources proches de l’administration.
Face à cet engagement clair du gouvernement, l’OVD et l’Hôtel de ville de Kinshasa n’ont plus d’excuses. Les fonds sont bel et bien débloqués ; le travail doit suivre, sans relâche.
L’énergie comme levier de croissance régionale
Le samedi 10 mai 2025, le gouvernement a présenté le nouveau périmètre du projet hydroélectrique de Grand Katende, un autre chantier structurant. À terme, cette centrale produira 64 mégawatts, capables d’alimenter plus de 50 000 foyers dans le Grand Kasaï.
Avec plus de 25 millions de bénéficiaires potentiels, cette initiative traduit une volonté politique forte d’agir en profondeur sur les causes des inégalités sociales, en améliorant les infrastructures de base.
« Cet investissement prioritaire vise à soutenir à la fois l’industrialisation et la croissance économique », a déclaré un responsable présent à la cérémonie.
FMI et Banque mondiale saluent la résilience économique
Les performances de l’État congolais attirent aussi l’attention des institutions financières internationales. Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé avoir trouvé un accord avec la RDC le 13 mai dernier à Washington. Il salue notamment une croissance du PIB de 6,5 % en 2024 et des perspectives de 5 % pour 2025.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a également obtenu le décaissement de près de 600 millions USD de la Banque mondiale, en valorisant les efforts du pays pour préserver la stabilité macroéconomique malgré les tensions sécuritaires dans l’Est.
Franc congolais : stabilité remarquable et réserves solides
La monnaie nationale reste stable : au 09 mai 2025, le taux de change se maintenait autour de 2.847,23 CDF à l’interbancaire et 2.860,34 CDF sur le marché parallèle. Légère appréciation d’ailleurs, avec un gain de 0,37 % sur le marché parallèle en une semaine.
Les réserves internationales sont également en bon état, atteignant 7 milliards USD, l’équivalent de 2,67 mois d’importations de biens et services. Des signes encourageants pour la stabilité économique du pays.
Vers une réforme plus ambitieuse des finances publiques
Le FMI recommande cependant une amélioration de la mobilisation des recettes fiscales. Cela passe par la généralisation de la facturation normalisée pour la TVA, une lutte accrue contre la fraude douanière, et une rationalisation des exonérations.
Il insiste aussi sur une meilleure efficacité des dépenses publiques et un contrôle renforcé de la masse salariale, afin d’éliminer les abus et les doublons. Le message est clair : les réformes doivent aller plus loin.
Bonne gouvernance et lutte contre la corruption à renforcer
Un accent particulier est mis sur la transparence dans le secteur extractif, un pilier de l’économie nationale. Des efforts supplémentaires sont requis pour lutter contre la corruption et assainir l’environnement des affaires.
« Le gouvernement doit poursuivre ses réformes avec détermination », a martelé le FMI. Et c’est dans cette ligne que s’inscrit la politique actuelle du président Félix Tshisekedi et de sa Première ministre Judith Suminwa.
La confiance des bailleurs, un moteur pour l’avenir
Le soutien affiché par la Banque mondiale et le FMI pourrait bien déclencher une vague de confiance chez d’autres bailleurs et investisseurs privés, selon l’analyse d’un expert économique. Le message envoyé est celui d’un pays en voie de stabilisation, à condition de maintenir le cap.
Avec un total de 145 kilomètres de routes en chantier, des projets énergétiques d’envergure, et des réserves financières confortables, le gouvernement congolais semble bien décidé à redonner confiance à sa population et à ses partenaires internationaux.
Baromètre.cd