De passage à Kisangani pour rendre un dernier hommage à son frère, le Docteur Jean Denis Bolongue, Francy Bangala, notable de la Tshopo, en a profité pour dresser un état des lieux sans concession de la situation dans la ville et dans la province. Entre les défis sécuritaires, les attentes en matière d’infrastructures routières et les polémiques autour du FRIVAO, il n’a éludé aucun sujet.
Sur la question sécuritaire, Francy Bangala a exprimé ses inquiétudes face à la recrudescence des actes d’insécurité à Kisangani. « Plusieurs cas sont signalés à travers la ville, ce qui n’était pas le cas auparavant », déplore-t-il. Il appelle les autorités compétentes à une mobilisation accrue pour rétablir la paix durablement. « La sécurité est la base de tout développement. Elle doit être la priorité des priorités », insiste-t-il.
Concernant la modernisation de la voirie urbaine, Francy Bangala se montre confiant. Il souligne la volonté ferme du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de moderniser les infrastructures routières de Kisangani. « Le Chef de l’État est déterminé. Et en bon élève de Fatshi, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, travaille d’arrache-pied pour mobiliser les ressources nécessaires à l’asphaltage des principales artères », affirme-t-il.
Il précise que cette dynamique ne se limite pas à la voirie urbaine. « Des routes menant vers les Chef-lieux des territoires seront également réhabilitées, en attendant leur modernisation complète », ajoute-t-il, évoquant un programme global au bénéfice de l’ensemble de la province.
S’exprimant sur la gestion controversée du Fonds de Réparation des Victimes des Affrontements Armés de l’Est de la RDC (FRIVAO), Francy Bangala a tenu à clarifier la position du Ministre des Finances. « Doudou Fwamba n’est ni de près ni de loin impliqué dans la gestion ou le décaissement des fonds du FRIVAO », assure-t-il, appelant à mettre fin aux amalgames.
Il plaide par ailleurs pour une révision du décret créant cet établissement public. « Le texte doit être revu en profondeur pour que les vraies victimes soient effectivement réparées. Le FRIVAO ne doit pas devenir un fonds de détournement, mais un outil de justice et de développement pour Kisangani », martèle-t-il.
Pour Francy Bangala, les priorités sont claires : « Ce fonds doit permettre la construction d’un stade moderne à Kisangani, qui pourrait porter le nom d’Étienne Tshisekedi, d’une centrale hydroélectrique, ou encore d’hôpitaux dignes de ce nom. Une prison ou une école n’est pas une urgence. L’essentiel est que ces fonds soient consommés là où les affrontements ont eu lieu : à Kisangani. »
CB