L’évasion de deux lions de la ferme privée Benjin à Lubumbashi, annoncée le 24 mai 2025 par le maire Kafwimbi Mumamba Patrick, a provoqué une onde de choc dans la capitale du Haut-Katanga. Si les félins n’ont, à ce jour, causé aucun incident, leur cavale met en lumière les risques liés à la détention d’animaux sauvages en zone urbaine et relance une controverse longtemps latente sur les conditions de sécurité dans les établissements privés abritant des espèces exotiques.
Les circonstances de cette fuite restent floues, mais la psychose gagne les quartiers périphériques de la ville. Les forces de l’ordre ont intensifié leurs patrouilles et plusieurs axes proches de la ferme ont été partiellement bouclés. Dans les rues, l’inquiétude est visible : écoles désertées, commerces fermés plus tôt, et habitants cloîtrés chez eux témoignent de la peur bien réelle d’une confrontation avec les fauves.
Cet incident met la ferme Benjin sous le feu des critiques. Connue pour abriter une collection d’animaux sauvages, elle est désormais au centre d’une enquête visant à déterminer les responsabilités de cette évasion. Des voix s’élèvent pour exiger un encadrement plus strict, voire une interdiction pure et simple de la détention de grands prédateurs dans des zones habitées, pointant du doigt les failles de la réglementation actuelle en République démocratique du Congo.
CB