Le député national Michel Moto s’est illustré vendredi 30 mai 2025 à l’Assemblée nationale par une intervention musclée dénonçant une tentative de signature d’un nouveau cahier des charges entre Alphamin Bisie Mining SA et certaines parties prenantes, en marge des dispositions légales en vigueur. Une sortie qui a suscité un vif écho au sein des communautés locales de Walikale.
« L’Honorable Michel Moto a alerté l’opinion nationale et internationale sur la tentative de signature d’un nouveau cahier des charges en violation flagrante des textes légaux en vigueur », a rappelé un membre de la société civile de Walikale présent à Kinshasa. À ses yeux, cette prise de parole courageuse a marqué un tournant dans le débat sur la gouvernance des ressources naturelles dans cette région du Nord-Kivu.
En réaction immédiate, une délégation des notabilités de Walikale, comprenant notamment des représentants des communautés de Bunakima et de Luusu, ainsi que le Chef de secteur des Wanianga en mission dans la capitale, a tenu à rencontrer Michel Moto. Ce samedi, un déjeuner de travail a été organisé à Kinshasa pour faire le point sur la situation.
La rencontre a réuni des experts en gouvernance minière, des représentants communautaires et des autorités traditionnelles. Les échanges, qualifiés de « riches et constructifs », ont permis d’élaborer une stratégie commune de plaidoyer en faveur du respect des droits des populations locales.
« Les participants ont convenu d’une série d’actions de plaidoyer pour veiller au respect des droits des communautés et préserver la paix sociale dans le Territoire de Walikale », a indiqué un communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre. Une unité d’action se dessine entre la représentation nationale et les forces vives locales pour barrer la route à toute tentative de contournement légal.
Le dossier Alphamin Bisie Mining SA s’annonce désormais comme un test de crédibilité pour les institutions publiques, appelées à faire respecter la loi et les engagements pris envers les populations riveraines des zones d’exploitation. Pour Michel Moto, il s’agit de défendre non seulement la légalité, mais aussi la dignité des siens.
« Nous espérons que les autorités compétentes accorderont une oreille attentive aux préoccupations légitimes des fils et filles de Walikale », conclut-on du côté de la délégation communautaire. Dans un contexte minier sous haute tension, la voix de Walikale portée à l’hémicycle pourrait bien changer le cours des choses.
CB