Le président Félix Tshisekedi a manifesté sa volonté de rencontrer son principal opposant, Martin Fayulu, dans ce qui s’apparente à une tentative de désamorçage des tensions pour « sauver la République ».
L’annonce a été faite par Tina Salama, porte-parole du chef de l’État, via le réseau social X (anciennement Twitter). Elle y rapporte que le président Tshisekedi a salué « l’esprit patriotique » de Martin Fayulu, exprimé dans son adresse à la Nation ce lundi 2 juin. Le président, a-t-elle précisé, considère cette prise de parole comme une « main tendue » qui appelle une « réponse responsable ».
De son côté, Martin Fayulu, président de l’ECiDé et ancien candidat à la présidentielle, a lancé un appel solennel à un dialogue direct avec Félix Tshisekedi. Dans un discours marqué par un ton grave, il a mis en avant « l’urgence d’un sursaut d’honneur » face à ce qu’il qualifie de crise multidimensionnelle. Pour lui, « il ne s’agit plus de querelles électorales, mais d’un devoir collectif de sauver l’unité nationale ».
Cette volonté d’ouverture intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des violences dans l’Est du pays, notamment les attaques du groupe armé M23, que plusieurs rapports accusent d’être soutenu par le Rwanda. Fayulu a insisté sur la nécessité de « restaurer l’intégrité territoriale » du pays, soulignant que la survie de la nation est désormais en jeu.
Le président Tshisekedi, de son côté, semble vouloir répondre à cette pression politique et citoyenne. Selon sa porte-parole, il « se montre favorable à une rencontre » avec Fayulu, estimant qu’un tel dialogue pourrait « contribuer à épargner la République d’un effondrement ». Une déclaration qui tranche avec les tensions habituelles entre pouvoir et opposition.
CB