Le top départ de la 59e édition de l’Examen d’État a été donné ce lundi à Kinshasa, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et sociaux persistants. La ministre d’État en charge de l’Éducation et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a lancé officiellement les épreuves hors session à l’école l’Excellence, située dans la commune de Bandalungwa. Une édition placée sous le sceau de l’inclusion et de la résilience.
Avec 1 073 769 candidats attendus cette année, dont 461 184 filles (43 %) et 612 585 garçons, répartis sur 3 165 centres à travers le pays et 13 à l’étranger, l’ampleur de l’organisation témoigne d’un effort sans précédent. « Aucun frais de participation n’a été exigé des élèves, y compris ceux des provinces sous occupation de groupes armés », a précisé Raïssa Malu, mettant en avant une volonté politique claire d’assurer l’égalité des chances, même en contexte de crise.
Cette équité d’accès concerne également les élèves des zones en conflit, notamment à l’Est du pays, souvent déplacés ou séparés de leurs familles. Un point que la ministre a souligné avec émotion : « Certains parmi vous se présentent à ces épreuves dans un contexte serein, d’autres notamment dans les zones en conflit à l’Est du pays le font dans des conditions précaires, loin de leurs familles, parfois en situation de déplacement. À ceux-là, j’exprime ma solidarité et celle du gouvernement ».
Le gouvernement entend aussi faire de la transparence un pilier du processus. La ministre a interpellé les responsables de la surveillance des épreuves : « Je vous appelle à faire preuve de vigilance et d’intégrité afin de préserver la crédibilité du système éducatif congolais ». Ce message intervient alors que le système éducatif continue de faire face à des critiques sur les pratiques de corruption et de fraude lors des sessions précédentes.
Parmi les nouveautés de cette édition, l’attention portée au Cycle Court, souvent relégué au second plan, marque une volonté d’inclusivité. Cette filière compte 6 196 candidats, dont seulement 1 038 filles (16,76 %), répartis dans 273 centres, avec une moyenne de 23 candidats par centre. En comparaison, le Cycle Long rassemble plus de 90 % des effectifs, soit 461 786 candidats répartis sur 2 860 centres.
Les épreuves techniques, qui débutent ce mardi 3 juin, constitueront la seconde étape de cette évaluation nationale. Elles concerneront principalement les élèves des filières techniques et professionnelles, pour qui ces épreuves sont un jalon vers une insertion directe dans le monde du travail.
CB