Un climat de tension politique règne au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS-Tshisekedi) après un incident survenu dans la province du Kasaï Central. La présidence du parti a publié un communiqué officiel, numéroté 013/UDPS/PP/SG/AKT/025, dans lequel elle condamne les actions d’un groupe de dissidents.
Selon ce communiqué lu devant militants et cadres du parti le jeudi 5 juin par le porte-parole Clément Baruti Limbaya, “depuis le mardi 20 mai 2025, un groupe illégal et dépourvu de tout mandat du parti a quitté Kinshasa pour la ville de Kananga sous le prétexte fallacieux de redynamiser le parti dans la province du Kasaï Central.”
Sur place, ce groupe aurait perturbé les activités du comité fédéral légalement établi à Kananga. “Le groupe a perturbé les activités du comité fédéral de Kananga par des actes contraires aux principes démocratiques et en violation des règles des droits,” affirme le communiqué. Il aurait notamment empêché le bon déroulement des réunions officielles et installé des structures parallèles qualifiées de “pseudo-comités fédéraux”.
La présidence du parti va plus loin en évoquant des liens avec des éléments violents. “En substance, ce groupe a empêché le déroulement serein des activités du comité fédéral légal et a procédé à l’installation de pseudo-comités fédéraux composés d’un groupe de miliciens Kamwena Nsapu, bien identifiés, qui ont fait usage des armes à feu.”
Toujours selon l’UDPS-Tshisekedi, ces actes ont été facilités par des complicités politiques présumées. “Joie d’influence car soutenue par certaines autorités à partir de Kinshasa,” déplore le parti, qui dénonce également la présence de policiers au siège fédéral. Ceux-ci auraient été déployés pour sécuriser les miliciens, dont les agissements sont restés tristement célèbres dans la région.
Face à cette situation jugée inacceptable, le président fédéral légal, le professeur Justin Tulume Kasawu, a saisi la justice militaire. L’objectif était, selon le communiqué, “d’assurer le déguerpissement de ces miliciens et policiers qui se trouvaient au siège de la Fédération, sans titre, ni droit, descendant sur le lierbe.”
La justice militaire a procédé à l’expulsion de ces éléments, parmi lesquels “un certain Kasuyi, qui n’a aucun lien avec l’UDPS-Tshisekedi, trouvé sur le lieu pratiquant des incantations,” indique le communiqué, ajoutant que le comité fédéral légal a pu être réinstallé et a repris ses activités.
“Le comité fédéral légal a été réinstallé et a repris ses activités quotidiennes au siège de la Fédération,” poursuit la présidence, qui annonce également des suites judiciaires possibles. “Le parti se réserve le droit de saisir les autorités compétentes pour la poursuite judiciaire de ces miliciens et de leurs complices.”
Dans cet appel au calme, le parti en appelle à la discipline et à la cohésion. “Sur ce, l’ordre est à établir. Nous appelons tous les membres du parti au calme, à l’unité et à se ranger derrière les actions du chef de l’État, son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo,” a conclu Clément Baruti Limbaya.
CB