La République démocratique du Congo renforce sa riposte contre l’insécurité urbaine. L’opération de sécurité baptisée Ndobo du nom d’un petit hameçon utilisé en pêche, devenu synonyme de traque dans le langage populaire – va s’étendre à de nouvelles provinces du pays. Lancée initialement à Kinshasa, l’opération a déjà été déployée au Kongo Central, au Haut-Katanga et au Kwango. Désormais, elle ciblera aussi le Lualaba et la Tshopo.
L’annonce a été faite le vendredi 6 juin par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du 46e Conseil des ministres diffusé sur la télévision nationale. Cette initiative du ministère de l’Intérieur vise à répondre à la montée de la criminalité dans les centres urbains, souvent marquée par des agressions, des braquages et des formes organisées de banditisme.
Les autorités congolaises affirment que les résultats obtenus jusqu’ici dans les zones déjà couvertes par l’opération Ndobo sont encourageants. À Kinshasa, les statistiques indiqueraient une baisse des actes criminels depuis le lancement des interventions, selon les informations communiquées par le gouvernement. Cette baisse serait le fruit d’un maillage sécuritaire renforcé et d’arrestations ciblées de groupes criminels actifs.
Au-delà de la capitale, la situation sécuritaire reste préoccupante dans plusieurs provinces, en particulier dans les centres urbains de croissance rapide où le phénomène des kuluna – ces gangs de jeunes armés de machettes – continue de semer la terreur. Le gouvernement souhaite ainsi prévenir la propagation de ce phénomène et restaurer l’autorité de l’État dans toutes les zones sensibles.
Le porte-parole du gouvernement a également rassuré la population quant aux braquages qui suscitent une vive inquiétude dans l’opinion. Des mesures spécifiques ont été prises, notamment des opérations ciblées qui ont permis d’interpeller plusieurs bandes organisées. Ces individus ont été traduits devant les juridictions compétentes, a précisé Patrick Muyaya.
CB