À quelques jours de l’entrée en vigueur de la généralisation de la facture normalisée en République démocratique du Congo, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, met les bouchées doubles pour garantir une transition réussie. Le lundi 23 juin 2025, il a réuni à Kinshasa les acteurs clés du dispositif fiscal congolais pour une séance de travail stratégique.
Autour de la table : la Direction Générale des Impôts (DGI), le Comité de pilotage de la réforme fiscale et le groupement SITAX. Objectif : évaluer les préparatifs et ajuster les dernières mesures avant la date fatidique du 1er juillet 2025, prévue pour l’entrée en vigueur généralisée de cette réforme majeure.
La facture normalisée, déjà expérimentée à certaines étapes, entend désormais couvrir l’ensemble des opérations commerciales. Ce mécanisme vise à améliorer la traçabilité des transactions, renforcer la transparence fiscale et accroître les recettes publiques dans un pays encore fortement marqué par l’économie informelle.
Doudou Fwamba a insisté sur la nécessité d’accompagner cette réforme d’une stratégie de sensibilisation de proximité. « La mobilisation des recettes fiscales passe par l’implication de tous », a-t-il déclaré, appelant à une alliance entre les services étatiques et les opérateurs économiques.
Le ministre veut éviter que cette réforme ne soit perçue comme une contrainte de plus pour les commerçants. Il plaide donc pour la mise en place de mesures incitatives afin d’encourager l’adhésion massive au système, tout en rappelant qu’il s’agit d’une avancée vers une administration fiscale plus moderne et efficace.
Au-delà des enjeux techniques, c’est une nouvelle culture fiscale que les autorités souhaitent instaurer. Pour Doudou Fwamba, la généralisation de la facture normalisée représente un tournant décisif dans la lutte contre la fraude et l’optimisation des ressources internes, condition essentielle à la souveraineté économique.
En amont de cette échéance du 1er juillet, les acteurs concernés se disent pleinement mobilisés. Tous s’accordent sur l’urgence de cette réforme pour doter la RDC d’un système fiscal capable de répondre aux défis de développement. Une machine bien huilée, à l’image de l’engagement affiché par son pilote, le ministre Doudou Fwamba.
CB
