Face à l’urgence sociale et au besoin de résultats tangibles, le président congolais Félix Tshisekedi a donné un coup d’accélérateur à l’action gouvernementale. Lors du Conseil des ministres du vendredi 27 juin, il a réaffirmé « la nécessité de renforcer le suivi des actions prioritaires du gouvernement avec plus d’impulsion », appelant à une exécution plus rigoureuse des engagements pris.
Revenant sur la 12ᵉ session de la Conférence des gouverneurs, le chef de l’État a insisté pour que « les recommandations issues de cette session ainsi que celles restées sans suite aux sessions précédentes, doivent devenir le fil conducteur des priorités actuelles ». Une façon claire de remettre sur la table les résolutions oubliées, dans une logique de continuité politique et de résultats.
Tshisekedi a exhorté chaque ministre à se saisir pleinement de ses responsabilités. « Chaque ministre [doit] prendre, sans délai, les dispositions pratiques requises à travers les mécanismes institutionnels existants », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une collaboration étroite entre le gouvernement central et les entités territoriales décentralisées. Cette coordination vise à renforcer la cohérence de l’action publique sur l’ensemble du territoire.
Le président a plaidé pour une gouvernance axée sur le long terme. « Un développement durable et inclusif, porté par les valeurs de justice sociale et d’équité dans la redistribution des ressources nationales » constitue, selon lui, le socle de l’action gouvernementale. Il a demandé aux membres de l’exécutif de « redoubler d’efforts pour la réalisation des actions stratégiques », afin de répondre aux attentes populaires.
Dans cette optique, une feuille de route assortie « d’indicateurs précis d’action, de moyens et des résultats » devra encadrer chaque priorité gouvernementale, avec des échéances strictes. La Première ministre est chargée de piloter une série de réunions sectorielles pour assurer « une veille active, une coordination intersectorielle et une accélération de l’exécution des actions prioritaires ».
Parmi les domaines visés, figurent les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, l’emploi et l’industrie. Tshisekedi a également souligné l’importance de « la promotion de l’entrepreneuriat, la création d’emplois durables et le soutien à plus de 2 600 petites et moyennes industries ». Un accent particulier sera mis sur le climat des affaires. Comme l’a précisé la ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato, « un suivi rigoureux sera mis en œuvre par des conseils des ministres restreints sur des thématiques particulières pour des prises de décision ».
CB
