Alors que des informations circulaient sur les réseaux sociaux au sujet d’une prétendue arrestation du général Jean-Claude Kifwa, l’intéressé a brisé le silence pour rétablir les faits. Lors d’une déclaration filmée après une visite au chef d’état-major général, cet officier supérieur des FARDC a nié toute implication dans une affaire judiciaire. « Je porte un démenti catégorique par rapport à certaines informations qui sont véhiculées dans les réseaux sociaux », a-t-il affirmé.
Ces rumeurs interviennent dans un contexte de tension où certains accusent l’armée congolaise de mener une purge ciblée contre des officiers issus d’une même communauté linguistique. Des allégations que le porte-parole de l’armée, le général-major Sylvain Ekenge, a balayées. Pour lui, les sanctions prises récemment relèvent de la responsabilité individuelle : « Effectivement, s’il y a des interpellations, c’est que chacun, à titre individuel, a posé un acte contraire, soit à la loi, soit à la discipline », a-t-il précisé.
Rappelant les fondements disciplinaires de l’armée, le général Ekenge a souligné que l’appartenance communautaire n’a aucune incidence dans les décisions prises en interne. « L’armée a des lois, l’armée a des principes, l’armée a plusieurs règlements militaires. Et celui qui ne respecte pas ces règlements… il doit avoir des problèmes dans l’armée », a-t-il insisté, appelant au respect strict des valeurs militaires.
Dans sa mise au point, le général Kifwa s’est dit profondément surpris et indigné d’être associé à ce qu’il qualifie de « faux et archi-faux ». « Je suis étonné, je suis… un homme libre, je suis venu saluer mon chef, je suis là… Je demande avec véhémence que ce faux et archi-faux, tout ce qui est en train d’être véhiculé… soit dit que le général Jean-Claude Kifwa… est aux arrêts… ou m’associe dans un dossier que je ne connais même pas… », a-t-il martelé.
L’officier dénonce une volonté délibérée de nuire à la réputation de l’armée nationale et de semer la confusion dans l’opinion. « L’armée, c’est une grande muette. Et on ne peut pas tomber dans des spéculations… Tous ces gens mal intentionnés qui veulent semer le désordre, créer la division au sein de l’armée… je crois qu’ils n’ont pas de place dans notre corporation », a-t-il ajouté, appelant à l’unité et au respect des institutions.
Pour l’heure, une source militaire avait confirmé en début de semaine que plusieurs officiers faisaient l’objet d’interpellations pour des faits infractionnels, sans plus de détails. L’état-major des FARDC prévoit une conférence de presse ce samedi 12 juillet afin de faire toute la lumière sur ces affaires et répondre aux préoccupations de l’opinion.
CB
