Nommé au poste de Directeur provincial à la Direction provinciale des Impôts/Haut-Katanga, le nouveau Directeur a tenu à faire appliquer sa vision principalement axée sur la mobilisation des recettes.
C’est dans ce cadre précis qu’il a procédé à une mise en place au sein de ses services. Il n’a pas fallu longtemps pour que l’on assiste à une levée de boucliers. En effet, l’agitation est très forte au Centre des Impôts où les agents ont vite crié à l’injustice, arguant que cette mise en place serait faite sans tenir compte des critères d’expérience, de compétence et sans l’accord préalable de la Direction générale à Kinshasa. Ce qui n’est pas du tout vrai.
C’est le CDI Jacques Mukendwa qui est monté au créneau en instrumentalisant des associations socio-culturelles notamment la Fondation katangaise pour faire des déclarations à caractère politique, alors que la DGI est un service public de l’Etat.
Le Chef de Division est même allé jusqu’à refuser au Directeur provincial le droit de procéder à des permutations au sein des services du CDI/Lubumbashi. Pourtant, dans la tête du Directeur provincial, une mise en place n’est qu’une rotation professionnelle consistant à donner un nouveau souffle aux services où se trouvent certains agents qui totalisent plus de vingt ans de carrière. En d’autres termes, la permutation n’a d’autre but que d’éviter la léthargie qui s’est installée dans la plupart de services du CDI.
Et pour cause : les agents qui s’agitent disposeraient de leurs propres cabinets de fiscalité où les entreprises vont payer la TVA, d’autres pour dissimuler leurs forfaits, seraient des agents de ces sociétés qui leur paient des salaires mensuels depuis longtemps. Il fallait donc cette situation qui pénalise la Direction générale des Impôts s’arrête.
Mais, au lieu d’encourager la décision du Directeur provincial, les dirigeants de la Fondation katangaise ont publié le samedi 13 septembre 2025, une déclaration dénonçant une injustice, après une réorganisation initiée par la direction provinciale, intégrée dans une démarche nationale de restructuration visant à préparer des réformes à venir.
Il y a lieu ici de fustiger le comportement de certains cadres de l’Etat qui foulent aux pieds les dispositions du code de l’agent de l’Etat, en faisant appel à des associations tribales pour servir leurs intérêts mesquins.
De son côté, le responsable de la Direction provinciale de la DGI/Haut-Katanga explique que cette mesure est nécessaire pour adapter le personnel aux objectifs des futures réformes, et que les agents affectés sont sélectionnés selon des critères de compétence et de régularité.
Certaines personnes remplacées avaient un âge avancé ou montraient des irrégularités dans leur présence au travail. La DGI assure que la restructuration a été menée de manière objective et dans l’intérêt de moderniser l’institution.
La Direction provinciale promet que les agents retenus suivront une formation pour faciliter leur intégration dans leurs nouvelles fonctions, soulignant que la réforme vise à améliorer l’efficacité et la performance de la régie fiscale.
Le Directeur provincial est d’ailleurs soutenu dans sa démarche par de jeunes agents qui, eux, tiennent à donner une nouvelle impulsion à la Direction provinciale des Impôts.
Le Libre Débat
