Le gouvernement congolais réaffirme que la paix constitue la condition incontournable pour tout progrès socio-économique et politique en République démocratique du Congo. Mercredi 8 octobre, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a souligné que malgré les efforts diplomatiques, la situation sur le terrain depuis le 27 juin ne permet pas encore d’atteindre un cadre stable pour la mise en œuvre des accords de paix. « Dans tous les textes, la paix est la première condition qui doit permettre aux autres conditions de pouvoir se mettre en place », a-t-il insisté.
Face aux négociations internationales, notamment celles de Washington, le président de la République a maintenu une position ferme. Selon Muyaya, Kinshasa a choisi de ne pas signer les accords proposés tant que la stabilité sur le terrain n’est pas effective. Cette décision traduit une stratégie de prudence visant à éviter tout compromis prématuré qui pourrait fragiliser le processus de paix.
Le porte-parole a néanmoins précisé que le travail diplomatique déjà accompli n’était pas vain. Les analyses et recommandations élaborées par les experts congolais, américains et rwandais restent valables et pourront servir ultérieurement lorsque les conditions d’une paix durable seront réunies. « Ce n’est pas un travail perdu, il pourra s’appliquer le moment venu », a-t-il affirmé.
Pour Patrick Muyaya, la feuille de route du gouvernement est claire : la paix définitive et durable passe avant toute autre priorité. Ce n’est qu’après avoir consolidé la stabilité que le pays pourra envisager des avancées en matière de développement économique et social. La prudence de Kinshasa souligne ainsi l’importance accordée à la sécurité et à la cohésion nationale avant toute ambition extérieure.
CB
