La tension monte au sein du personnel de l’Office national des transports (ONATRA) à Matadi. Dans une correspondance datée du 8 octobre 2025, consultée par baromètre.cd ce dimanche 12 octobre, les délégués syndicaux du complexe de Matadi ont adressé un ultimatum de 72 heures au directeur général de l’ONATRA à Kinshasa, dénonçant une mauvaise gestion persistante au sein de l’entreprise publique.
Dans ce document transmis également à plusieurs hautes autorités, dont le président de la République, la Première ministre, le président de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux ministres concernés, les syndicats affirment avoir déjà saisi leur hiérarchie au sujet des dysfonctionnements en cours. « Par la présente, nous, délégués syndicaux du complexe de Matadi, venons auprès de votre haute autorité par rapport à l’objet repris en marge », peut-on lire dans la lettre.
Le courrier mentionne explicitement comme objet : « Ultimatum en rapport avec votre mégestion », un terme fort qui traduit un profond malaise entre les travailleurs et la direction générale de l’ONATRA. Le signal est clair : la base syndicale locale est à bout et exige des mesures correctives urgentes.
Face à cette situation, ils exigent sous 72 heures : l’annulation des contrats signés avec MCTC et DP WORLD, la récupération des espaces loués sans motif valable, le paiement de cinq mois d’arriérés de salaire, et la régularisation des agents à la CNSS. Faute de quoi, préviennent-ils, « nous déclinons toute responsabilité » quant aux conséquences.
Face à cet avertissement, les regards sont désormais tournés vers Kinshasa, où une réaction de la direction générale est attendue. Si aucune réponse satisfaisante n’est donnée, les syndicalistes pourraient intensifier leur mouvement, impactant les activités portuaires stratégiques de Matadi, principal poumon économique du pays.


CB
