La Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, a profité du Forum économique RDC–USA pour dérouler la vision économique d’un Congo ouvert, réformé et tourné vers les partenariats d’avenir. Devant un parterre d’investisseurs et de décideurs américains, elle a lancé un appel à miser sur « les immenses opportunités » qu’offre la RDC, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement d’améliorer le climat des affaires. « Le partenariat entre notre pays et les États-Unis vise essentiellement la diversification de l’économie congolaise, dans une quête commune de paix et de développement », a-t-elle déclaré, insistant sur les réformes engagées à Kinshasa pour renforcer la gouvernance et lutter contre la corruption.

Sous le signe d’un rapprochement stratégique entre les présidents Félix Tshisekedi et Donald Trump, le forum ambitionne de renforcer la présence américaine dans des secteurs clés : mines, énergie, agriculture, infrastructures, santé et technologies. La cheffe du gouvernement a salué « l’engagement du président américain pour la paix dans l’Est de la RDC », y voyant un appui crucial pour garantir la stabilité, condition première du développement. De son côté, Jonathan Pratt, représentant du secrétaire d’État américain Marco Rubio, a salué « la détermination de Kinshasa à attirer des capitaux structurants » et réaffirmé la volonté de Washington de « renforcer la coopération économique et sécuritaire avec le Congo ».
Les retombées du forum se sont vite matérialisées. En marge des travaux, un protocole d’accord de 1,5 milliard USD a été signé entre le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Aimé Sakombi Molendo, et la société américaine Hydro-Link. Ce projet vise la construction d’une ligne de transport d’énergie entre l’Angola et la RDC, destinée à soutenir le secteur industriel. « Ce projet marque une étape cruciale vers la sécurité énergétique et le développement durable de notre pays », a souligné le ministre, mettant en avant le potentiel hydroélectrique d’Inga estimé à 40 000 MW. Le ministre des Infrastructures, John Banza, a également présenté plusieurs projets d’autoroutes à péage, inscrits dans la logique de partenariats public-privé.
La diplomatie économique congolaise s’affirme ainsi sur la scène internationale, portée par une délégation composée de neuf ministres et de hauts responsables économiques, coordonnée par Joe Dumbi Kabangu avec le soutien de The Atlantic Council et de l’ambassade américaine à Kinshasa. En clôturant la première journée, Judith Suminwa a exhorté les partenaires américains à transformer les promesses en projets tangibles : « Le moment est venu de transformer notre coopération en résultats concrets au service du développement de nos deux nations. » Une déclaration qui traduit la nouvelle orientation d’un Congo déterminé à devenir un pôle d’investissement durable et un acteur économique incontournable en Afrique centrale.
CB
