L’opposant congolais président du parti Envol Delly Sesanga , a dénoncé une « dérive autoritaire inacceptable » et exigé la levée immédiate de ces mesures. Selon lui, la décision du gouvernement, qui touche notamment le PPRD, le PISTE, l’ATD, la LGD et l’AAP, constitue une atteinte flagrante aux libertés publiques et au pluralisme politique, pilier fondamental de la démocratie.
Dans sa déclaration rendue publique ce vendredi 31 octobre,Le leader politique de 55 ans estime que la participation de certains membres à un conclave tenu à Nairobi ne peut justifier une telle sanction. « La simple présence à une réunion, sans preuve d’activités illégales, ne saurait constituer un motif légal de suspension », a-t-il affirmé, rappelant que la Constitution de 2006 garantit la liberté d’association et de participation à la vie politique, sous contrôle judiciaire strict. Pour lui, la mesure prise par Kinshasa apparaît disproportionnée et remet en cause les principes du Pacte républicain.
Delly Sesanga a également mis en lumière l’importance historique du pluralisme en RDC. « Ce pluralisme n’est pas une faveur du pouvoir, mais un droit fondamental conquis par le peuple pour la liberté, la justice et l’égalité », a-t-il souligné, dénonçant une tentative d’intimidation de l’opposition. Il a lancé un appel à l’unité des partis politiques pour défendre ces valeurs, estimant que seule une action collective pourrait freiner les atteintes aux droits démocratiques.
Les suspensions concernent des formations dirigées par des figures comme Seth Kikuni, Matata Ponyo, Théophile Bemba, Joseph Kabila ou José Makila. Kinshasa justifie ses mesures par la création du mouvement « Sauvons le Congo » lors du conclave kényan. Face à ces décisions, l’opposant appelle les institutions de la République à intervenir afin de restaurer les libertés fondamentales et garantir le respect de la Constitution, dans un contexte politique déjà très tendu.
CB
