C’est dans la soirée de vendredi 28 octobre, que Madeleine Nikomba a rendu public son gouvernement après presque trois mois depuis son investiture en qualité de gouverneure de province.
Ce gouvernement est composé de dix ministres dont trois femmes. Trois portefeuilles dirigées par des femmes est une première dans l’histoire des différents gouvernements provinciaux qui se sont succédés dans la province de la Tshopo.
Il s’agit de Léonie Irène Mwamini. Cette députée provinciale s’edt vu confier le ministère des Infrastructures, Travaux publics et reconstruction.
La deuxième femme est un médecin. Dr Annelle Kamba gère le ministère des hydrocarbures, énergie et Ressources naturelles.
La troisième femme de cette équipe gouvernementale est Bernadette Furaha, ancienne ministre provinciale du gouvernement Lomata. Elle gère le ministère de la santé, genre famille et enfant, action humanitaire.
Situation morose
Mais seulement voilà. Les échos qui nous parviennent de Kisangani Boyoma ne sont pas du tout bonnes. Tous les ministres tournent les pouces et ne savent pas quoi faire faute des moyens quasi inexistants. D’abord, on rapporte que depuis leur nomination, aucun ministre n’a reçu les frais d’installation comme c’est de coutume. À cela s’ajoute, les frais de fonctionnement qui n’arrivent pas ainsi que le salaire mensuel. A ce jour, les membres de l’exécutif provincial vont totaliser deux mois d’arriérés d’ici la fin de l’année. Aucune perspective qui montre aujourd’hui qu’ils recevront leur salaire à temps et les avantages des festivités de fin d’année.
Conséquence, tous les ministres du gouvernement Nikomba tournent les pouces et ne savent quoi faire. On rappelle que quelques uns d’entr’eux qui se sont fait endetter au lendemain de leur nomination pour festoyer avec la famille, les amis et connaissances ainsi que pour se procurer des vestes et des belles chaussures pour l’investiture, se font scier aujourd’hui les côtes par leurs créanciers. Difficile pour eux de nouer les deux bouts du mois et crient déjà famine à qui veut les entendre. Ils murmurent déjà en privé sur les conditions précaires auxquelles ils sont soumis alors qu’ils sont élevés en dignité.
Ils ne sont même pas véhiculés, chacun utilise le moyen de transport à sa possession notamment le taxi moto pour se rendre au boulot.
Questionnements
Où part donc tout cet argent mobilisé par la régie que les fanatiques du gouverneur ne cessent de nous emboucher les oreilles? On parle de la maximisation des recettes par la régie à hauteur de 200% mais curieusement les gens meurent de faim? Ici,on donne l’exemple des agents et cadres de la DGRPT, ceux là même qui mobilisent l’argent, accusent plusieurs mois déjà d’arriérés.
Antoine Botshili