Insécurité en Ituri: Le professeur ABDALLAH PENE MBAKA propose des pistes de solutions pour une paix durable
C’était au cours de la deuxième journée scientifique organisée par l’université de Bunia que le professeur Jefferson ABDALLAH PENE MBAKA a présenté, ce vendredi 2 juillet, l’approche étiologique dans la compréhension des dynamiques des conflits armés en Ituri et les pistes de solutions pour une paix durable dans cette partie de la RDC secouée depuis plus de deux décennies par un cycle infernal d’insécurité. Pour ce politologue de formation et professeur d’université de surcroît, le tout premier gouverneur élu de l’ituri, commissaire spécial, administrateur de territoire de Mambasa et de Djugu, deux fois député national et membre effectif de la pacification de l’ituri, deux pistes de solutions sont à envisager à savoir : les pistes contraignantes et celles pacifiques. A en croire, le professeur Jefferson ABDALLAH, pour les pistes contraignantes, l’état congolais doit s’assumer et assurer la sécurité des personnes et de leurs biens à travers la restauration de l’autorité de l’état sous toutes ses formes. À lui d’ajouter, l’usage de la force pour anéantir les groupes armés, le déploiement conséquent de la police, l’instauration des institutions judiciaires à l’occurrence le tribunal de grande instance à Djugu, l’organisation des procès équitables pouvant établir les différentes responsabilités et rétablir la confiance entre les différentes couches de la population et les services de l’état. Du côté des pistes pacifiques, le professeur n’est pas allé par le dos de la cuillère. Il faut rapidement organiser des dialogues entre différentes communautés de Djugu afin de les réarmer contre les manipulations par l’amour de la patrie, la fierté et la conscience nationales, la culture et la solidarité iturienne. Organiser des conférences pour la paix en Ituri et des échanges entre leaders, intellectuels, commerçants, jeunes et des femmes pour bannir les malentendus. Sans oublier, l’instauration de la commission vérité et réconciliation. << Il faut qu’on arrive à briser des barrières psychologiques interethniques par le dialogue et à travers la réalisation des projets de développement intégré, la mise en place des mécanismes traditionnels de résolution des conflits, la diffusion de la culture de la paix et de la cohabitation pacifique tout en privilégiant aussi la prise en charge psychologique des victimes en créant un centre d’encadrement psycho thérapeutique >> a t-il martelé. Soulignons que le jeu de questions et réponses a sanctionné cette journée scientifique à la satisfaction totale des participants.
OLENGA OMBA Espoir