Le président ougandais Yoweri Museveni a expliqué que les 1 000 soldats ougandais sont déployés dans l’Est de la RDC pas « combattre le M23, mais pour agir en tant que force neutre. »
L’Ouganda a envoyé 1 000 soldats ougandais dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo dans le cadre de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Ils ont été envoyés par le commandant des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) pour les forces terrestres, le lieutenant-général Kayanja Muhanga, lors d’une cérémonie organisée au poste frontière de Bunagana, situé entre l’Ouganda et la RDC.
Le chef de l’Etat ougandais a fait savoir que leur mission initiale est donc d’occuper certaines des positions que le M23 a remises à la Force d’Afrique de l’Est en tant que force neutre, au lieu de l’armée congolaise que le M23 considère comme des ennemis ou des adversaires armés.
Museveni renchérit que « nous allons donc dans la zone de Bunagana-Rutshuru, non pour combattre le M23, mais pour agir en tant que force neutre car, les Congolais en profitent pour régler leurs problèmes politiques. À moins d’être attaqués, nous ne sommes pas là pour nous battre. »
Le président ougandais explique que « les combats peuvent survenir plus tard si l’un des groupes armés non étatiques n’accepte pas la paix dans des conditions que nous considérons tous comme raisonnables. »
Par ailleurs, il a rappelé que l’UPDF combat d’autres terroristes dans une autre partie du Congo.
En RDC, depuis le lancement des opérations conjointes FARDC-UPDF le 30 novembre 2021, des pertes en vie humaine et matériel sont enregistrés dans le rang des djihadistes ADF dans la région de Beni au Nord-Kivu et Irumu en Ituri et plusieurs otages ont recouvert la libération.
La force de la Communauté d’Afrique de l’Est est destinée à contenir les rebelles du M23 qui ont commencé à attaquer les positions de l’armée congolaise depuis le mois de juin de l’année dernière et ont occupé plusieurs régions. Formé en 2012, le groupe a attaqué le Congo et a été maîtrisé par les troupes gouvernementales. Il avait cessé ses attaques jusqu’à l’année dernière.
Nicolas Kayembe