Ça n’a pas tardé. 24 heures après sa réhabilitation, Théo Ngwabidje vient d’être frappé par une autre motion de censure.
Dans cette motion, les députés provinciaux disent s’appuyer sur les dispositions des articles « 146, 147 et 198 de la Constitution ; 41 et 42 de la loi du n•08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces et 202 du Règlement intérieur de leur chambre parlementaire. »
Par la même occasion, les motionnaires invitent le gouvernement provincial à la plénière du vendredi 14 avril 2023 consacrée aux débats et vote de la susdite motion de censure, en vue d’y « présenter ses moyens de défense. »
Selon plusieurs députés provinciaux, cette réhabilitation du gouvernement provincial déchu depuis le 24 novembre 2022 par vote d’une motion de censure, ne peut rétablir la confiance irrémédiablement rompue entre l’assemblée provinciale du Sud-Kivu et Théo Ngwabidje.
Le gouverneur nouvellement réhabilité a franchi trois précédentes motions de censure de l’Assemblée provinciale avant de tomber sous le coup de la quatrième. Toutes les éditions passées de motion ont été chaque fois annulées par des arrêts de la haute Cour de justice.
Fin mars 2023, l’organe délibérant du Sud-Kivu a désapprouvé avec la dernière énergie le forcing dans la gouvernance de la province du Sud-Kivu et fait remarquer que la cour constitutionnelle est incompétente à juger du fond de la motion de censure telle qu’adoptée par l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu et ne l’ayant pas abordé dans son arrêt, elle ne saurait rétablir la confiance irrémédiablement rompue entre Ngwabidje et l’Assemblée provinciale ainsi que la population du Sud-Kivu qu’elle représente.
Les élus provinciaux affirment qu’ils n’accepteront jamais que leur province soit prise en otage et sacrifiée pour des intérêts égoïstes des certaines personnalités hautement placées et dont ils comptent dévoiler les noms.
Nicolas Kayembe