Ce lundi 14 août, le chef de l’État Félix Tshisekedi a officiellement ouvert la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Cette mesure exceptionnelle avait été proclamée par le président de la République en mai 2021, face à une insécurité persistante dans l’est du pays depuis trois décennies, menaçant la souveraineté nationale et le fonctionnement des institutions.
Dans son allocution, Félix Tshisekedi a rappelé les raisons qui l’ont poussé à activer cet état de siège, soulignant son engagement à endiguer les menaces graves et à sécuriser les populations et leurs biens pour rétablir une paix durable. Il a également appelé les participants à prendre conscience des enjeux liés à cette situation particulière, mettant en garde contre une prolongation excessive de cette mesure.
La table ronde, qui se tiendra jusqu’au 16 août, abordera principalement trois propositions : le maintien, la requalification et la levée de l’état de siège. Les conclusions de ces discussions seront ensuite transmises au chef de l’État pour prise de décision.
Outre les représentants des institutions du pays, la table ronde réunit des chefs coutumiers, des représentants des communautés ethniques, des membres de la société civile des provinces concernées, des représentants des confessions religieuses et des mouvements citoyens. Cette diversité de participants reflète l’importance accordée à la consultation et à la prise en compte des différentes perspectives dans le processus décisionnel.
Selon la constitution de la RDC, l’état de siège est une mesure exceptionnelle et provisoire, initialement décrétée pour une durée de 30 jours. Après ratification par le parlement, elle peut être renouvelée par périodes successives de 15 jours.
Cette table ronde marque une étape cruciale dans l’évaluation de l’état de siège en RDC. Les décisions qui en découleront auront un impact significatif sur la sécurité et la stabilité de la région, ainsi que sur le fonctionnement des institutions démocratiques du pays.
Nicolas Kayembe