Le coup d’Etat opéré mercredi 30 août par un groupe des militaires au Gabon peu après la proclamation des résultats de la présidentielle, laisse les analystes perplexes. Le continent noir bouge plus d’une décennie après le printemps Arabe et d’un demi siècle après les indépendances.
Une surprise pour la planète. En effet, le Gabon rejoint le groupe des trois autres pays Ouest africains. Le vent des coups d’État tire son origine de ce coin du continent noir. La page des démocraties est entrain d’être tournée lentement mais sûrement.
L’occident ?
Mais , la grande question reste celle de savoir, les mobiles et les vrais maîtres du jeu. Comme de coutume, l’occident est pointé du doigt seulement à voir les rapports entre les putschistes Ouest africains et certains pays du vieux continent traditionnellement connus comme auteurs des coups d’État en Afrique, il y a lieu de remettre en cause cette hypothèse.
Toujours dans cet angle , faut-il ne pas aussi voir une main occidentale derrière les évènements du Gabon? Des analystes suggèrent la prudence pour ce cas tant le nouvel homme fort, le général Bruce Oligui Nguema est soupçonné d’être proche de la France. Officiellement, on pense que le retour aux coups des forces en Afrique serait lié à la volonté des chefs d’Etat élu d’abuser de la confiance de leurs peuples.
Causes
Avec la tendance en vogue des modifications de la constitution, le cas du Gabon où Ali Bongo au pouvoir depuis 14 ans refuse de lâcher prise bien que physiquement épuisé par un AVC serait la cause principale des putschs qui augurent ainsi, un retour non sans conséquences des militaires au pouvoir.
C’est ce qui justifie la crainte de certains observateurs quand à l’avenir politique du continent
Un dossier de Patrick Lokoni