Le Maroc et la RD Congo continuent de s’affronter sur le terrain judiciaire suite à l’incident entre le sélectionneur marocain Walid Regragui et le capitaine congolais Chancel Mbemba lors du match de groupe de la CAN Côte d’Ivoire 2023.
Alors que Regragui avait été initialement suspendu pour 4 matchs et condamné à une amende de 5 000 dollars, la Confédération africaine de football a finalement blanchi l’entraîneur en appel. Cependant, la Fédération congolaise de football association (Fécofa) ne compte pas en rester là et a annoncé son intention de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour demander le « maintien de la suspension ». Cette affaire risque de faire couler beaucoup d’encre.
La décision de blanchir Regragui en appel a été vivement communiquée par la Fécofa. Dans un communiqué, elle déplore cette annulation et qualifie cette décision “d’injustifiée”. Elle compte donc porter l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport dès réception de la décision “motivée”. Cette annonce laisse présager une poursuite du bras de fer entre les deux équipes.
Pendant ce temps, les Léopards congolais se sont qualifiés pour les quarts de finale de la CAN après une victoire acharnée contre l’Égypte (1-1, 8-7). Cette qualification pourrait leur permettre de se retrouver en finale face au Maroc, ce qui ajouterait une dimension encore plus intense à cette affaire. Les Léopards semblent déterminés à se faire respecter et à ne pas laisser cette affaire se terminer sans conséquences.
De son côté, Walid Regragui a exprimé son soulagement suite à la décision de blanchir en appel. Il a remercié la CAF et la commission d’appel pour avoir reconnu qu’il n’y avait aucune raison de le suspendre. Il a toutefois souligné que cette affaire avait été “un peu trop grosse” et a remercié la CAF d’avoir corrigé cette “erreur manifeste”. Sa réaction face au recours congolais est maintenant très attendue.
En attendant, Regragui sera sur le banc du Maroc lors de la huitième de finale de la CAN contre l’Afrique du Sud. Cette affaire continue donc de faire parler d’elle et risque de perturber l’équipe marocaine dans sa quête du titre continental.
Nicolas Kayembe