Malgré les cris d’alarme et le flot de sang en RDC, la question des sanctions économiques et diplomatiques contre le Rwanda reste en suspens. La déclaration de Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du développement et des partenariats internationaux, devant l’Assemblée nationale, laisse entrevoir une position prudente de la France face à cette crise majeure.
Les chiffres glaçants de pertes humaines en RDC ont été rappelés avec force par l’élu de La France insoumise, mettant en lumière les graves violations du droit international et des droits de l’homme causées par l’agression rwandaise. Malgré cela, les mesures concrètes de rétorsion semblent encore incertaines.
La demande pressante de Carlos Martens Bilomba concernant la suspension des coopérations militaires avec le Rwanda et l’imposition de sanctions économiques et diplomatiques reste sans réponse directe.
La déclaration de Zacharopoulou semble esquiver la question brûlante, optant pour une réaffirmation de la condamnation de la présence des soldats rwandais en RDC. “C’est avec la plus grande fermeté que nous avons condamné la poursuite des offensive du groupe M23, tout comme nous condamnons la présence des soldats rwandais sur le territoire congolais et leur soutien au M23”, dit-elle.
Les efforts diplomatiques de la France se concentrent sur la désescalade et la promotion de la paix dans la région des Grands Lacs. “Nous soutenons les initiatives de paix pour la région des Grands et je salue particulièrement les efforts menés par l’Angola” renchérit-elle.
Les échanges récents avec les autorités congolaises et rwandaises sont cités comme des démarches visant à soutenir la résolution pacifique du conflit, malgré l’absence de mesures punitives directes contre le Rwanda. “Le message était clair : nous appelons les deux pays à la désescalade et à la reprise du processus de paix”, déclare-t-elle.
La réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, initiée par la France, a abouti à des sanctions ciblées contre des responsables du M23 et des FDLR, soulignant ainsi l’engagement continu du pays envers la population congolaise en proie à une crise humanitaire dévastatrice.
Nicolas Kayembe