En tant que président du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, Evariste Ndayishimiye a appelé à une action conjointe mercredi pour éradiquer les groupes armés étrangers sévissant dans l’est du pays.
Lors d’une audience avec l’envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs et l’ambassadeur suisse au Burundi, il a souligné que “le conflit en RDC affecte toute la région en raison des risques liés au terrorisme”.
Alors que les affrontements font rage entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise au Nord-Kivu, Evariste Ndayishimiye a condamné le refus du M23 de désarmer et de participer au processus de stabilisation.
Il a souligné la nécessité d’une action solidaire de la communauté internationale et de la région pour éliminer les groupes armés étrangers dans l’est de la RDC et assurer la sécurité des populations. “Il faut qu’ensemble, en toute solidarité, la communauté internationale et la région unissent leurs forces pour anéantir les groupes armés étrangers à l’Est de la RDC et ainsi tranquilliser les Congolais et garantir par la suite la sécurité pour le Rwanda”, déclare-t-il.
Dans ce contexte, il a encouragé Huang Xia et Valentin Zellweger à consulter les autres dirigeants régionaux pour obtenir leur soutien. La situation sécuritaire demeure préoccupante en raison des opérations militaires rwandaises. Pour soutenir les autorités congolaises, le Burundi a déployé ses troupes dans le cadre d’une entente bilatérale, opérant aux côtés de la Force régionale de la SADC.
Le chef de la diplomatie burundaise a accusé le Rwanda de nuire aux initiatives de paix régionales menées par l’EAC et l’Angola pour rétablir la stabilité dans la région. En réponse à ces violations du droit international, le Burundi a réaffirmé son soutien à la RDC et s’est engagé à poursuivre son appui face à cette situation critique.
Nicolas Kayembe