Réagissant aux rumeurs persistantes, Kinshasa a catégoriquement démenti la conclusion récente d’un accord de coopération militaire entre la Russie et la République démocratique du Congo.
Au contraire, le gouvernement congolais a clarifié que Moscou a simplement approuvé le principe d’un projet d’accord, résultat d’une démarche initiée en 1999, ouvrant la voie à de potentielles discussions en vue d’une signature tant attendue par une partie de la population congolaise, dans un contexte marqué par l’agression rwandaise.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a souligné que la Russie a donné son approbation pour examiner le contenu du projet d’accord, mais aucune discussion bilatérale n’est en cours pour sa mise en œuvre actuelle.
“C’est à peine que le gouvernement russe donne son approbation pour examiner le contenu de ce texte. Ce qui ouvre la voie à des discussions qui pourraient conduire à la signature éventuelle d’un accord”, explique-il.
Il a assuré qu’aucun accord de coopération militaire récent n’a été signé entre les deux pays, écartant ainsi toute idée de rupture des liens avec l’Occident au profit de la Russie. “Dans les conditions actuelles, la République démocratique du Congo n’en envisage aucune non plus”, rassure Patrick Muyaya.
En accord avec les déclarations de Kinshasa, l’ambassadeur russe en RDC, Alexey Sentebov, a confirmé que l’approbation du projet d’accord sur la coopération militaire ouvrait la voie à d’éventuelles négociations en vue de sa signature.
Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’accord de 1999 portant sur la coopération militaro-technique, axé particulièrement sur la formation des cadres pour les Forces armées de la RDC (FARDC).
Nicolas Kayembe