Lors d’un briefing marquant à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC 3) ce mardi 23 juillet, le ministre de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, a partagé ses ambitions audacieuses pour lutter contre la corruption et la délinquance économique. Dans un contexte où la confiance du public envers les institutions se fait fragile, Mutamba a souligné la nécessité d’opérer des réformes profondes pour restaurer l’intégrité du système judiciaire et promouvoir un climat des affaires sain.
Le ministre a affirmé avec conviction : “Nous avons reçu la mission d’être un ministre réformateur.” Il a détaillé les efforts en cours pour renforcer la sécurité juridique et judiciaire, notamment en collaborant avec des huissiers de justice pour assurer l’exécution efficace des décisions judiciaires. “Nous travaillons sur la sécurité juridique et judiciaire afin de protéger le climat des affaires et sur la Conciliation des faits; avec les huissiers de justice sur les exécutions des décisions de justice. Nous nous sommes attelés à stopper de manière drastique l’hémorragie contre la corruption, la délinquance économique et financière”, a-t-il dit.
Un point notable de son intervention a été la nouvelle mesure réglementant la distance entre les lieux de culte. Mutamba a expliqué que les églises doivent désormais être situées à plus de 500 mètres les unes des autres. Cette décision s’inscrit dans un effort plus large d’assainissement du secteur religieux, où une Commission a été mise en place pour superviser les pratiques cultuelles et garantir la légalité des organisations religieuses.
En abordant la question des permis de culte, Mutamba a insisté sur la nécessité d’une régulation stricte. “Nous avons également travaillé sur l’assainissement du secteur de culte. On a mis en place une Commission pour cela. Nous avons travaillé sur le fameux F92 que nous avons supprimé. Seule la personnalité juridique est légale. Il faut désormais un permis de culte. On ne peut pas se réveiller le matin en devenant pasteur, prophète ou pape !“, a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’une approche rigoureuse pour éviter les abus dans un secteur sensible. Cette réforme vise non seulement à protéger les fidèles, mais aussi à renforcer la légitimité des institutions religieuses face à la montée des faux prophètes.
Les résultats semblent déjà visibles, avec une augmentation significative des recettes de son ministère, notamment dans le domaine des cultes. En à peine trois semaines, le ministre affirme avoir décuplé ces revenus, témoignant de l’efficacité des nouvelles mesures. Cette réussite précoce pourrait servir de modèle pour d’autres secteurs nécessitant une réforme en profondeur.
Jeff Saile