Le transfert de Philippe Kinzumbi au club africain de Tunisie a suscité une vive polémique, mettant en lumière les tensions qui existent souvent dans le monde du football professionnel.
Annoncé sur les réseaux sociaux comme un nouveau joueur du club tunisien, Kinzumbi se retrouve au cœur d’un conflit entre ce dernier et son ancien club, le TP Mazembe. Dans une déclaration officielle parue le 15 août, la direction des Corbeaux a affirmé que l’ailier congolais avait violé son contrat en s’engageant avec une autre équipe alors que son contrat avec Mazembe est toujours valide jusqu’en septembre 2025, soulevant ainsi des questions sur la légalité de ce transfert.
“En violation de son contrat professionnel avec le TPM qui court jusqu’au 29 septembre 2025 et du Règlement sur le Statut et Transfert des Joueurs, Philippe Beni Kinzumbi se serait engagé avec un club tunisien. Le TPM a immédiatement saisi la FECOFA qui contestera cette démarche auprès de la Fédération Tunisienne avant qu’une plainte ne soit déposée à la FIFA”, indique le club lushois sur son site internet.
Les Badiangwena qui ont su se faire un nom sur la scène continentale, mettent en avant leur détermination à protéger leurs intérêts. La direction a décidé de saisir l’organe faîtière du football congolais pour contester ce transfert, et envisage même de porter l’affaire devant la FIFA si nécessaire. “Le contrat entre Philippe Beni Kinzumbi et le TPM n’ayant pas expiré et aucun accord n’ayant été trouvé… aucun club désirant signer un contrat professionnel avec ce joueur n’a pris soin, à ce jour, d’en informer par écrit la direction. Le joueur et tout club qui l’engagerait malgré cela devront acquitter une indemnité de plus de 2.000.000 $”, ajoute la direction du club.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où le respect des contrats et des règlements de transfert est crucial pour la stabilité des clubs et des joueurs. L’affaire Kinzumbi pourrait ainsi devenir un nouveau cas d’école, rappelant les précédents conflits entre le TP Mazembe et d’autres clubs, notamment les affaires de Meschack Elia et Ben Malango.
Le club congolais insiste sur le fait qu’aucun accord n’a été trouvé avec un autre club et que l’engagement de Kinzumbi avec le club tunisien est donc inacceptable. Le respect des clauses contractuelles est essentiel pour éviter de telles situations conflictuelles. La suite de cette affaire sera scrutée de près, tant par les supporters que par les instances dirigeantes du football.
Nicolas Kayembe