Mardi, la ville de Lubumbashi a marqué un tournant dans la lutte contre le commerce illicite des produits pétroliers avec le lancement du Programme de marquage moléculaire. Ce projet, initié par le ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, vise à renforcer la bonne gouvernance au sein du secteur tout en maximisant les recettes publiques.
En effet, la contrebande de carburants représente un défi majeur pour l’économie du Haut-Katanga, et ce nouvel outil est présenté comme une réponse efficace face à des cartels bien établis. Le ministre a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre rigoureuse du programme, avec un calendrier précis pour la formation d’une brigade dédiée aux hydrocarbures.
Au-delà des annonces, le ministre a également appelé à une synergie d’actions entre les différents acteurs du secteur, notamment les opérateurs privés et les autorités provinciales. Jacques Kyabula, le gouverneur du Haut-Katanga, a promis son soutien total pour la réussite de ce programme ambitieux. Il a souligné l’importance de l’implication des techniciens et des infrastructures adéquates, tout en appelant à un engagement collectif pour brider le commerce illicite.
En lançant le Programme de marquage moléculaire, le patron des Hydrocarbures ne se contente pas de lutter contre la contrebande ; il ambitionne également de redynamiser le secteur des hydrocarbures en RDC. En renforçant les pratiques de bonne gouvernance et en augmentant les recettes publiques, cette initiative pourrait bien être le levier nécessaire pour un développement durable et une meilleure régulation de l’industrie pétrolière dans le pays.
“Le Programme de marquage moléculaire des produits pétroliers est un outil par excellence dont disposer le gouvernement via mon ministère, pour lutter efficacement contre le commerce illicite, organisé par des cartels quasi institues”, a-t-il fait savoir.
Le calendrier de mise en œuvre du programme prévoit une série d’étapes clés, débutant par la formation de la brigade des hydrocarbures le 15 septembre, suivie d’une campagne de contrôle non répressif le 1er octobre. La phase répressive débutera quant à elle le 1er novembre, avec un accent sur la stricte application des sanctions, incluant le retrait des titres en cas d’infraction.
Les attentes sont désormais grandes, et l’engagement des différents acteurs sera déterminant pour faire évoluer la situation actuelle.
JS