Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a convoqué ce mercredi 28 août, une séance de travail cruciale avec ses homologues du Portefeuille et des Hydrocarbures. Cette réunion a mis en lumière des enjeux majeurs pour l’approvisionnement et la régulation des prix des produits pétroliers en RDC. En présence des dirigeants de la SONAHYDROC et de COBIL, les discussions ont porté sur la nécessité d’assainir la structure des prix afin de garantir la stabilité du marché et de soutenir les entreprises publiques essentielles.
“La séance de travail a concerné la problématique de l’approvisionnement en produits pétroliers, l’offre des produits pour garantir celle-là, mais également pour veiller à ce que les sociétés d’Etat, dont notamment la SONAHYDROC et COBIL, puissent bénéficier d’un appui du gouvernement en ce qui concerne l’offre des produits pouvant nous conduire à la maitrise des coûts moyen frontière dans le cadre de l’assainissement de la structure des prix”, indique le patron des Finances.
Un des axes principaux de cette réunion a été l’idée de renforcer la coopération entre les entreprises d’État. Le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, a souligné l’importance d’accorder des préférences commerciales aux entreprises publiques lors de leurs échanges. Cette initiative vise à faciliter l’approvisionnement en carburant pour les sociétés minieres, dont l’État détient des parts significatives, et à renforcer le chiffre d’affaires de SONAHYDROC et COBIL.
“Nous avons décidé de mettre en œuvre l’une des décisions gouvernementales qui consiste à accorder des préférences commerciales aux entreprises du portefeuille de l’Etat lorsqu’elles sont appelées à échanger entre elles. Aujourd’hui, il a par exemple été dit que s’agissant du marché de produit pétrolier, nous allons prendre une mesure qui consiste à considérer que les entreprises du portefeuille qui consomment du carburant devraient s’approvisionner auprès des autres entreprises du portefeuille qui offrent du carburant notamment SONAHYDROC et COBIL”, explique le ministre Busa.
L’objectif est clair : créer un écosystème où les entreprises d’État se soutiennent mutuellement pour maintenir leur équilibre financier. “L’Etat est actionnaire dans la plupart de sociétés minières : 20, 30, 40%. Nous considérons que des parts de marché devraient être dédiées à nos entreprises du secteur pétrolier pour que finalement, en face d’une offre grandissante, les chiffres d’affaires puissent aussi grandir et les maintenir en équilibre financier nécessaire”, renchérit le ministre du Portefeuille.
Le ministre des Finances a également évoqué la possibilité d’une collaboration accrue avec les banques commerciales pour faciliter l’accès à des lignes de crédit. Cette stratégie s’inscrit dans un cadre plus large, établi par le Président de la République, Félix Tshisekedi, qui vise à renforcer la compétitivité du secteur pétrolier tout en maîtrisant les prix à la pompe. En améliorant l’offre de service, le gouvernement espère non seulement soutenir les entreprises publiques, mais également améliorer le quotidien des consommateurs congolais.
Cependant, la lutte contre la fraude douanière a également été un sujet de préoccupation majeur lors de cette séance de travail. Le ministre Fwamba a exprimé son inquiétude face à l’impact négatif de cette fraude sur le marché, en particulier dans le sud du pays. Pour remédier à cette situation, des mesures seront mises en place pour responsabiliser les services douaniers, notamment la DGDA, afin de garantir une meilleure régulation de l’offre de produits pétroliers.
“Les responsabilités doivent être dégagées en ce qui concerne les services qui fonctionnent au niveau de la frontière en particulier la DGDA en ligne de mire. Une série de mesures va être prise pour endiguer cette fraude mais également amélioré le marché pour de meilleurs résultats et une meilleure offre de service à nos populations”, rassure le ministre des Finances.
Il faut noter que cette réunion gouvernementale s’inscrit dans un effort plus vaste pour revitaliser le secteur pétrolier congolais et répondre aux défis économiques actuels. Grâce à une coopération renforcée entre les entreprises publiques et une stratégie claire pour lutter contre la fraude, le gouvernement aspire à établir un cadre économique plus sain et plus équitable pour tous les acteurs du marché.
JS