La République Démocratique du Congo fait un pas décisif vers une réforme fiscale audacieuse avec la récente signature de deux conventions fiscales à Paris, sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a souligné l’importance de ces accords pour renforcer la transparence et la coopération internationale, des éléments cruciaux pour le développement économique du pays. En intégrant ces conventions, la RDC se positionne comme un acteur dynamique sur la scène fiscale mondiale.
Le premier accord vise à lutter contre l’érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices (BEPS), un fléau qui affecte de nombreux pays en développement. En s’attaquant aux pratiques d’optimisation fiscale des multinationales, la RDC entend protéger ses ressources et garantir un système fiscal juste. Le second accord, concernant la Règle d’assujettissement à l’impôt (RAI), est un outil clé pour contrôler les revenus échappant à l’administration fiscale, renforçant ainsi la capacité du pays à mobiliser ses ressources internes.
Chaque année, la RDC subit des pertes fiscales considérables dues à des pratiques qui favorisent l’évasion et la fraude fiscales. Ces conventions représentent une réponse proactive à ces défis, visant à moderniser la législation fiscale du pays. L’argentier des finances a exprimé sa détermination à mettre en œuvre ces réformes, qui permettront une meilleure régulation des flux financiers et une équité accrue dans le système fiscal.
Lors de la cérémonie de signature, le patron des finances a également mis en avant l’importance de l’échange d’informations entre les pays. Ces accords ne sont pas seulement des outils de lutte contre la fraude, mais aussi des moyens de renforcer les capacités des administrations fiscales congolaises. En s’engageant à ratifier ces conventions rapidement, la RDC aspire à maximiser les bénéfices de cette coopération internationale.
L’OCDE, en tant qu’organisation intergouvernementale, joue un rôle essentiel dans la promotion de bonnes pratiques fiscales au niveau mondial. En rejoignant cette dynamique, la RDC démontre sa volonté de s’inscrire dans un cadre de développement durable et d’équité fiscale. Ce tournant vers la transparence pourrait bien être le catalyseur nécessaire pour transformer l’économie congolaise et assurer un avenir plus prospère pour sa population.
JS