Le 28 mai 2024, Doudou Fwamba Likunde prenait les rênes du ministère des Finances. Cent jours après sa nomination, son bilan se dessine déjà comme celui d’un ministre engagé à transformer le paysage économique du pays. Ses actions, marquées par une mobilisation accrue des recettes fiscales et une mise en œuvre rapide des directives présidentielles, annoncent des promesses de stabilité et de croissance pour le pays.
L’une des premières initiatives de Fwamba a été de mettre l’accent sur la mobilisation des recettes. Lors d’une réunion avec les directeurs généraux des régies financières, il a clairement défini les objectifs à atteindre pour renforcer les finances publiques. Des recettes qui ont été de l’ordre de 10.574,8 milliards CDF sur les prévisions de 9.675,6 milliards CDF portant ainsi le taux d’exécution à 109,3%. Comparées aux recettes réalisées à la même période en 2023 qui étaient de 7.233,7 milliards CDF, il s’était dégagé une hausse nominale de 3.325,4 milliards CDF, soit une augmentation de 45,9%. Pour le mois de juin, dix jours apres sa nomination, les recettes réalisées au 18 juin 2024 était de l’ordre de 1.111,06 milliards CDF représentant 67% de la cible mensuelle fixée à 1651,5 Mds CDF.
Un des enjeux majeurs du mandat de Fwamba est la régularité des paiements des salaires des fonctionnaires et agents de l’État. La promesse de verser les salaires avant le 28ème jour de chaque mois est une avancée marquante qui vise à restaurer la confiance des travailleurs dans les institutions publiques. Cette mesure, saluée par les agents de l’État, est un pas vers une gestion financière plus transparente et prévisible, essentielle pour maintenir le pouvoir d’achat des ménages.
Une autre action phare de ce début de mandat a été l’annonce de la régularisation des arriérés de salaires des employés de l’ONATRA, l’Office National des Transports. En réunissant les parties prenantes, le patron des finances a démontré son engagement à relancer les activités portuaires et ferroviaires en RDC, tout en veillant à ce que les employés reçoivent les compensations dues. Cette décision a été perçue comme un signal fort de l’État envers les entreprises publiques, renforçant ainsi leur compétitivité.
La signature de deux conventions fiscales sous l’égide de l’OCDE marque également une étape importante dans la démarche de Fwamba. En intégrant des standards internationaux, la RDC montre sa volonté d’améliorer son environnement fiscal et d’attirer davantage d’investissements étrangers. Cette approche pourrait également renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, des éléments cruciaux pour une économie florissante.
En parallèle, l’argentier des finances a initié l’optimisation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) grâce à la mise en place d’un projet pilote de facture normalisée. Cette réforme vise à simplifier le processus fiscal et à réduire les fraudes, tout en facilitant la conformité des entreprises. Une telle initiative pourrait transformer le paysage fiscal de la RDC et améliorer la collecte des recettes, permettant ainsi un financement plus efficace des services publics.
Les réactions à ces initiatives ont été largement positives. Les fonctionnaires, en particulier, se sont félicités de la rapidité avec laquelle le ministre a mis en œuvre des mesures concrètes pour soutenir leurs intérêts. La reconnaissance de la diligence de Fwamba par les syndicats souligne une volonté collective de voir la RDC sur la voie d’une gouvernance plus efficace et responsable.
Dans le cadre de ses réformes ambitieuses, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a également souligné l’importance d’une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques. En effet, la signature des contrats de performance aux régies financières et aux services connexes représente non seulement un engagement de résultats, mais aussi une volonté de responsabiliser chaque acteur dans la mise en œuvre des politiques fiscales du pays. Ce partenariat renforcé devrait permettre une meilleure allocation des ressources et une efficacité accrue dans la collecte des recettes.
Par ailleurs, la mise en œuvre de la facture normalisée constitue une étape essentielle dans la modernisation du système fiscal congolais. En simplifiant la gestion administrative des entreprises tout en réduisant le risque de fraudes fiscales, cette initiative vise à créer un climat d’affaires plus favorable et à stimuler l’économie nationale. Les acteurs économiques, tout en s’adaptant à ce nouveau cadre, bénéficieront d’une plus grande prévisibilité et d’une simplification des démarches administratives.
La reconnaissance par le FMI des performances du ministre des Finances témoigne également de la crédibilité retrouvée de la RDC sur la scène internationale. Les experts du FMI ont salué les efforts déployés pour maintenir un équilibre budgétaire, ainsi que la coordination entre la politique budgétaire et monétaire. Ces avancées sont cruciales pour renforcer la confiance des investisseurs et assurer une croissance économique soutenue.
Il s’agit notamment de la croissance économique de la RDC qui “demeure robuste” et qui doit “s’établir entre 5% et 6% contre 4,7% lors de la 6ème revue”, la décélération de l’inflation et la stabilité du taux de change, rendues possibles grâce entre autres au “contrôle des dépenses et à la politique monétaire restrictive”. “En août 2024, l’inflation s’est établie à 15,2”, ont noté l’équipe du FMI dans ce rapport.
Le ministre Fwamba a également mis en avant l’importance de la coopération internationale dans l’atteinte des objectifs de développement. La signature des conventions fiscales avec l’OCDE illustre cet engagement à lutter contre l’évasion fiscale et à garantir que les multinationales contribuent équitablement aux finances publiques. Ces accords sont non seulement stratégiques pour la RDC, mais ils s’inscrivent également dans une dynamique mondiale visant à promouvoir la transparence et l’équité dans le système fiscal.
Enfin, en poursuivant ses réformes, Doudou Fwamba a exprimé sa détermination à diversifier l’économie congolaise, afin de réduire la dépendance aux matières premières et de renforcer la résilience face aux chocs externes. Les mesures en cours, axées sur la forêt, l’urbanisme et la gestion des finances publiques, témoignent de cette volonté de transformation profonde de l’économie congolaise.
Ainsi, avec ces initiatives, la RDC se positionne sur la voie d’une gestion financière efficace et d’une croissance durable, répondant aux aspirations de ses citoyens et aux exigences de la communauté internationale. La route est encore longue, mais les progrès réalisés sous la direction de Doudou Fwamba offrent des perspectives encourageantes pour l’avenir économique du pays.
JS