Alors que les membres des cabinets ministériels du gouvernement Sama Lukonde II s’agitent sur les réseaux sociaux, accusant le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde de bloquer leurs indemnités de sortie, ce dernier a choisi de rétablir la vérité avec fermeté. Lors d’une intervention publiée sur X (ex-Twitter), il a tenu à rappeler que ces indemnités sont un droit et non une faveur. “Votre rémunération est un droit et non une faveur”, fait-il savoir.
Avec une assurance palpable, il a précisé qu’“il n’existe à ce jour aucun blocage financier”, mais que les paiements suivent un Plan de trésorerie (PTR) rigoureux, essentiel pour maintenir la stabilité macroéconomique du pays. “Les dépenses publiques sont désormais programmées le Plan de trésorerie -PTR- pour raisons de stabilité du cadre macroéconomique”, explique-t-il.
La gestion des finances publiques est un sujet sensible, et Doudou Fwamba est reconnu pour sa rigueur. Il refuse de céder aux pressions et aux accusations émanant de ceux qui semblent oublier que les ressources de l’État doivent être administrées avec prudence. Le patron des Finances a clairement expliqué que les indemnités de sortie seraient versées par paliers, conformément aux dispositions du PTR, une approche qui vise à équilibrer les impératifs financiers de l’État avec les droits des fonctionnaires.
Cette approche, bien que critiquée par certains, est justifiée par la nécessité de maintenir la stabilité macroéconomique du pays. L’argentier national rappelle que la gestion des finances publiques ne doit pas céder aux pressions, même lorsque celles-ci proviennent de proches collaborateurs, un argument qui trouve écho chez ceux qui plaident pour une discipline budgétaire stricte.
Cependant, la question qui se pose est celle de la solidarité au sein des institutions. Les membres des cabinets du gouvernement Sama II semblent oublier que d’autres, dans des situations similaires, ont fait preuve de patience et de compréhension. Les cas d’attente prolongée d’indemnités, comme ceux des anciens collaborateurs de l’ancien Premier président du Conseil d’État, Félix Vindwawe, témoignent d’une réalité difficile mais acceptée par de nombreux compatriotes.
Face à cette situation, les observateurs s’interrogent : jusqu’où peut-on aller pour défendre des intérêts légitimes sans compromettre l’avenir économique du pays ? Doudou Fwamba se positionne comme le gardien d’un équilibre fragile, un rôle délicat à jouer dans un contexte où la confiance envers les institutions est plus que jamais essentielle.
JS