Lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, le président de la Chambre basse du parlement congolais, Vital Kamerhe, a dénoncé avec vigueur le soutien du Rwanda aux mouvements terroristes dans l’Est de la RDC. Son intervention a témoigné une inquiétude croissante parmi les autorités congolaises concernant l’attitude de la Communauté internationale face à cette situation, qui fragilise la sécurité régionale et exacerbe les tensions.
Dans son allocution, Kamerhe a exprimé sa déception face à la manière dont certains pays occidentaux soutiennent la fabrication de batteries énergétiques, tout en ignorant les véritables origines des matières premières. “Tous vos téléphones contiennent de la matière provenant de la République démocratique du Congo… Pourtant, selon les statistiques du commerce international, ce n’est pas la RDC qui est mentionnée comme exportateur de coltan, mais son voisin, le Rwanda, qui ne possède pas de réserves de coltan dans son sous-sol”, a-t-il martelé.
Il a souligné que, bien que la RDC soit riche en coltan, c’est le Rwanda qui en tire profit sur la scène internationale, malgré l’absence de réserves dans son sol. “C’est une ironie du sort, le Rwanda est considéré comme le premier producteur et reçoit même des félicitations de la part des grandes puissances et des multinationales”, a-t-il fustigé, appelant à une prise de conscience collective sur les réalités du commerce international.
Kamerhe a également lancé un vibrant appel à l’unité et à la solidarité entre les pays africains, soulignant que le développement du continent repose sur la coopération entre ses nations. Il a précisé que la prospérité de l’Afrique ne peut être atteinte qu’en surmontant les divisions artificielles et les ingérences extérieures.
En tant qu’invité d’honneur, Kamerhe a également salué les efforts du président congolais Félix Tshisekedi et de son homologue ivoirien Alassane Ouattara pour renforcer les liens entre leurs deux pays. Il a évoqué la richesse de leur culture commune et les défis partagés, encourageant un rapprochement qui pourrait servir de modèle pour le reste du continent.
JS