Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, l’artiste musicien congolais Fally Ipupa a pris position sur la crise sécuritaire qui affecte l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Aigle a pointé du doigt les acteurs politiques congolais et rwandais, qu’il considère comme responsables des violences persistantes dans la région. Son intervention, bien que non issue d’un expert en géopolitique, résonne avec l’inquiétude d’un artiste engagé pour la paix.
El Mara a exprimé son désarroi face à une situation qu’il qualifie de “génocide, massacre et insécurité”. En reconnaissant qu’il n’est pas un spécialiste des crises, il souligne néanmoins l’ampleur tragique des événements qui se déroulent depuis trop longtemps. “Je ne suis pas spécialiste, mais je sais qu’on peut parler d’un massacre, d’un génocide, des violations des droits de l’homme, de l’insécurité”, exprime-t-il.
Pour lui, il est incompréhensible que ces atrocités perdurent sans qu’aucune solution durable ne soit apportée. “Ça, c’est sûr, parce que ça fait longtemps que ça existe. Et voilà, je ne comprends même pas pourquoi ça continue jusqu’aujourd’hui”, ajoute Dicap la merveille.
L’artiste a également tenu à dédouaner ses pairs et la population de toute responsabilité dans cette crise. Selon lui, les musiciens et les citoyens ne sont pas à blâmer pour les violences qui secouent la sous-région des Grands Lacs africains. Au contraire, il croit fermement que l’art peut être un vecteur de paix, capable de véhiculer des messages d’espoir et d’unité, afin d’enrayer les conflits qui entraînent tant de souffrances.
Fally Ipupa n’est pas étranger aux tensions politiques dans la région. Ses précédentes déclarations ont souvent dénoncé l’agression rwandaise sur le sol congolais, ce qui a conduit à l’annulation de plusieurs de ses concerts au pays de Paul Kagame.
Nicolas Kayembe