Pour son grand retour dans l’élite du football congolais, Bukavu Dawa a décidé de ne pas faire les choses à moitié. Après une absence de près de cinq saisons, le club du Sud-Kivu a montré d’emblée qu’il ne se contenterait pas d’un rôle de figurant. En face, le géant Vita Club, un adversaire redoutable, attendait les noir et blanc au stade des Martyrs de la Pentecôte. Ce match inaugural du Linafoot L1, disputé le 6 octobre, était l’occasion rêvée pour prouver leur valeur.
Dès le coup d’envoi, Bukavu Dawa a su s’imposer par son intensité et sa détermination. En seulement trois minutes, Farid Ouedraogo a ouvert le score d’un superbe coup franc de 35 mètres, laissant le public en émoi. La stratégie de pressing mise en place par l’équipe a porté ses fruits, et après une passe décisive de Winner Mbere, Beyuku Glodi a doublé la mise à la 19ème minute. Tout semblait sourire à Bukavu Dawa, qui affichait alors une maîtrise impressionnante.
Cependant, le relâchement est souvent le pire ennemi des équipes en quête de succès. À la fin de la première période, alors que Bukavu Dawa menait (2-0), une erreur de concentration a permis à Vea de réduire le score grâce à un but d’Etoga. Ce moment crucial a laissé entrevoir des failles dans la défense de Buda, et la confiance accumulée en début de match a commencé à vaciller.
La seconde période a été marquée par un renversement de situation spectaculaire. Les Moscovites, galvanisés par leur but, ont intensifié la pression sur Bukavu Dawa. Les assauts répétés de Luvumbu et Ikankanlongo ont mis à mal la défense, et à la 71ème minute, Diarra a offert une égalisation inespérée à Vita Club. De (2-0 à 2-2), le match avait pris un tournant inattendu, et Bukavu Dawa a vu ses espoirs de victoire s’évanouir.
Ce premier match de la saison a révélé tout le potentiel de Bukavu Dawa, mais aussi ses vulnérabilités. Alors qu’il aspire à un séjour durable en L1, le club devra apprendre à gérer les moments de tension pour transformer ses belles promesses en résultats concrets.
Nicolas Kayembe