Le ministre des Infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, a reçu jeudi une délégation du caucus des députés de la Tshopo, conduite par le président Justin Bendesana. Cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur l’avancement des travaux d’infrastructure routière dans la province, lancés en février dernier. Les discussions ont permis de rappeler l’importance cruciale des routes pour le développement économique et social des territoires, notamment ceux qui souffrent d’un manque d’accès.
Au cœur des préoccupations, la députée nationale Anastasie Moleko Moliwa a exposé les conditions désastreuses des routes dans son territoire de Basoko, situé à 280 km de Kisangani. Elle a plaidé avec ferveur pour la réhabilitation de la route reliant Kisangani jusqu’à Moenge (520 km) qui longe la rivière Itimbiri, soulignant les conséquences dramatiques de l’enclavement sur la vie quotidienne de ses concitoyens. “Il existe une route à partir de Kisangani jusqu’à Moenge avant de traverser Bumba en passant bien-sûr par Basoko”, chef-lieu du territoire qui porte le même nom,a-t-elle déclaré, faisant écho aux difficultés croissantes des agriculteurs locaux.
Rappelant ses efforts passés, l’élue de Basoko a évoqué une initiative de 2011 où elle avait réussi à faire désenclaver le tronçon Isangi jusqu’à Lileko (18 km), grâce à l’engagement des autorités de l’époque. Malheureusement, l’absence d’entretien permanent a conduit à une dégradation alarmante de cette infrastructure, plongeant de nouveau la communauté dans l’isolement. Elle a appelé à une action collective pour restaurer cet axe vital pour la communauté.
Déterminée à défendre les intérêts de sa population, la députée Moleko a lancé un lobbying actif auprès des autorités pour sensibiliser sur l’urgence de la situation. Face à cette situation alarmante, la députée Moleko a lancé un appel urgent pour que l’Etat prenne en charge la réhabilitation de ces tronçons vitaux, notamment par le biais de l’Office des routes. Elle a souligné l’importance de désenclaver ce territoire pour permettre aux paysans de Basoko d’évacuer leurs récoltes de riz, maïs, maniocs et ignames vers les centres de consommation. Elle a également promis de maintenir un suivi rigoureux de la situation afin de garantir que les besoins de la communauté soient pris en compte.
Cette mobilisation souligne l’importance d’une infrastructure routière fiable pour le développement économique et social des territoires, et l’engagement des élus à faire entendre la voix de ceux qu’ils représentent.
Jeff Saile