Dans un geste déterminant pour la diplomatie régionale, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a donné instruction à la Banque centrale du Congo de débloquer la somme de 1.519.500 $ pour régler cinq années d’arriérés de contributions de la RDC à l’Autorité du Lac Tanganyika (ALT). Ce paiement, réalisé en urgence, marque un tournant dans les relations de la RDC avec ses partenaires régionaux et internationaux.
Cette décision s’inscrit dans la volonté affichée du gouvernement congolais de se conformer à ses obligations envers les organisations dont il fait partie. En régularisant sa situation financière, la RDC entend se distancer de son image passée, souvent perçue comme celle d’un pays peu fiable et en retard sur ses engagements internationaux. Ce changement de cap pourrait renforcer la crédibilité de la RDC sur la scène mondiale.
La création de l’ALT, initiée dans les années 1990, illustre l’importance de la coopération entre les pays riverains du lac Tanganyika : Burundi, Tanzanie et Zambie. Ces nations ont uni leurs forces pour assurer une gestion durable des ressources naturelles du lac, et le soutien financier de la RDC représente une étape cruciale dans l’opérationnalisation de cette coopération régionale.
Au-delà de la simple régularisation des paiements, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large mise en œuvre par le président Félix Tshisekedi. Le chef de l’État vise à redorer le blason de la RDC en renforçant ses liens avec ses voisins et en jouant un rôle actif dans les dynamiques régionales. C’est une manière de montrer que la RDC est prête à participer pleinement à la gestion des défis transnationaux.
Ainsi, le déblocage de ces fonds pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour la RDC, propice à la consolidation de sa position en tant qu’acteur clé dans la région des Grands Lacs. Ce geste de bonne volonté de l’argentier national pourrait également ouvrir la voie à des partenariats plus solides, bénéfiques pour le développement durable et la paix dans la région.
JS