À l’approche de la visite tant attendue du président de la République à Kisangani, prévue pour mercredi 23 octobre, Me Christian Kambi Mateleka, activiste pro-démocratie, n’hésite pas à faire entendre sa voix. Alors que le chef de l’État inaugurera l’aéroport de Bangboka et d’autres infrastructures, Kambi souligne les défis majeurs auxquels fait face la province de la Tshopo, dénonçant une situation alarmante qui nécessite une attention urgente.
Dans une déclaration poignante, Kambi évoque le quotidien difficile des habitants : “Tshopo est une province dans le noir. Les routes de dessertes agricoles sont inexistantes et la situation sécuritaire est alarmante. La jeunesse vit dans une précarité insupportable.” Ses mots résonnent comme un cri de ralliement pour ceux qui souffrent en silence, appelant les élus à se concentrer sur les véritables problèmes plutôt que de chercher à gagner la faveur du président à travers des initiatives superficielles.
Kambi insiste également sur la nécessité de véritables projets de relance économique, soulignant l’absence de grandes entreprises dans la région. Il affirme : “Le chef de l’État a besoin de vrais politiques, pas de flatteurs.” Son message est clair : il est temps d’agir pour améliorer les conditions de vie des Congolais, car le slogan “Le peuple d’abord” semble ne pas avoir trouvé sa place à Tshopo.
Sur le plan social, Me Christian Kambi déplore la hausse du coût de la vie à Kisangani, exacerbée par le manque d’infrastructures essentielles. “Sans électricité, sans routes et sans sécurité, comment espérer un décollage économique ?”, s’interroge-t-il, mettant en lumière les réalités difficiles auxquelles sont confrontés les Boyomais.
Avec l’inauguration imminente de l’aéroport, les promesses d’améliorations se font sentir, mais Kambi rappelle que ces actions ne doivent pas être de simples gestes symboliques. Il appelle à un engagement sincère pour transformer réellement la vie des habitants de la Tshopo, avant que le président ne quitte la ville. Le défi est lancé : la province mérite plus que des promesses, elle a besoin d’un changement tangible et durable.
Dany Musangu